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Thu, 09 May 2024

ADEPt – West Africa (Francophone)-Togo

Masterclasses

INTERVIEWS

GENTILLE M. ASSIH
AUTEURE  REALISATRICE
Interview réalisée par Caroline Pochon
 
CLAP NOIR
cinémas et audiovisuels africains
CP: Comment s’est passée l’écriture documentaire avec Africadoc? Quel parcours vous à conduit à ce film?

MGA: Je suis togolaise, je vis à Lomé. J’ai toujours rêvé de faire du cinéma. J’avais envie d’utiliser ce canal pour aller vers les autres. Je me suis retrouvée d’abord plutôt en communication. J’ai fait des documentaires institu- tionnels. J’ai entendu parler d’AfricaDoc et j’ai présenté mon projet. Un producteur togolais s’y est intéressé.

Le documentaire est plus fort que la fiction, qui essaie d’imiter le réel, ce qui est plus compliqué. Dans le doc- umentaire, on montre ce qu’il y a, les gens se sentent plus touchés par le documentaire. Il faut avoir envie d’aller vers les autres, on ne peut pas montrer ce qu’on n’aime pas. Il faut aussi avoir une culture riche (pas forcément des diplômes !), mais pour sentir ce qui va plaire ou non. Et puis, ce qui est très important, avoir une raison de faire un documentaire. C’est une prise de position, qu’on l’affiche ou qu’on ne l’affiche pas. Cet engagement, il faut qu’on l’ait en soi pour réussir.

CP: Quelles sont les rapports entre l’écriture, le tournage, le montage?

MGA: Au tournage, j’ai pu vérifier des choses que je connaissais théoriquement. Avec AfricaDoc, nous avons appris à écrire des films documentaires. Cela va surprendre certaines personnes. Cela permet à l’auteur de mûrir ce qu’il veut vraiment dire. Il ne suffit pas d’aller chercher des images et de les aligner. Il faut aller tourner en étant sûr de ce qu’on va chercher. C’est là l’importance de l’écriture. Donc, lorsqu’on est devant le papier ou l’ordinateur, on fait déjà une sorte de pré-montage, on fait des choix, on a une idée du film. Mais il y a une ré-écriture qui se fait au montage. A l’écriture, on était dans l’imaginaire. L’idéal étant de bien connaître le terrain. Mais au montage, ce sont les situations du réel, on a que ce qu’on a, ce que le réel a donné. C’est cela, la magie du documentaire. On peut être heureux quand on obtient ce qu’on a écrit, mais parfois, le hasard peut venir imposer une autre écriture. Mais l’essentiel, c’est qu’à la fin, cela marche.

CP: Quelles sont les étapes de la formation à l’écriture d’AfricaDoc?

MGA: AfricaDoc, c’est un dispositif. On part sur une idée de film. Je propose mon idée. On voit si le sujet peut intéresser. Un collège de formateurs suit l’auteur pas à pas, on lui explique comment se passe l’écriture, le coache pour qu’il puisse dire ce qu’il a envie de dire. Il fait ses choix, il écrit, fait des propositions. Puis, chacun retourne dans son pays, faire des repérages, avant de se retrouver en résidence d’écriture. A ce moment, les formateurs nous aident à écrire un dossier. Car il y a l’écriture, mais il y a aussi la notion de dossier qu’il faut composer pour intéresser des producteurs et accéder à des financements. Cette étape finit par un “tenk”, c’est à dire une rencontre où AfricaDoc invite des pro- ducteurs, des diffuseurs qui viennent écouter et choisir des projets.

CP: Combien de temps a duré l’écriture d’Itchombi?

MGA: Pour écrire Itchombi, j’ai écrit 15 jours, je suis retournée deux mois en repérage au Togo, j’ai écrit à nouveau 15 jours en résidence, et trois jours de présen- tation. Je connaissais déjà mon producteur togolais, on était arrivés ensemble à AfricaDoc, qui encourage les couples auteur-producteur. La place du producteur est très importante pendant l’écriture parce qu’il est là pour voir l’enjeu. Je ne peux pas parler d’économie en tant que telle mais il peut dire “tu ne peux pas faire cela”…

Il s’occupe du côté financier, il cherche des partenaires. Après, on coordonne tout. Le partenaire peut avoir ses exigences, et l’auteur doit comprendre cela. Le pro- ducteur trouve une conciliation.

CP: L’écriture d’un documentaire est-elle rémunérée?

MGA: L’écriture est rémunérée dans ce sens que lorsque le dossier est fini, on peut dire que c’est une oeuvre.

Et une oeuvre, cela se paie. Donc, si le film se fait, pour chaque auteur, il y a un contrat d’auteur qui est rémunéré. Le montant dépend de la capacité de la production. Quand il y a des relations de confiance, il peut y avoir des avances, pour permettre à l’auteur de faire le travail.

CP: Une fois la phase d’écriture terminée et le projet financé, c’est le moment de partir en tournage?

MGA: Oui, théoriquement. Mais il arrive qu’il y ait des situations où l’on ne peut pas attendre qu’il y ait l’argent. Etant donné que c’est du réel, cela peut être quelque chose qui doit se faire dans l’immédiat. Les producteurs trouvent des arrangements pour faire en sorte que le tournage se fasse. Par exemple, pour filmer la circoncision, je venais de présenter le projet et le village m’a annoncé qu’ils venaient de changer les dates. Il fallait que je reparte le lendemain matin! Mon producteur a dû tout mobiliser en une nuit: le bus pour y aller, une journée de voyage, le matériel… cela m’a obligée d’être à la caméra parce que nous n’avions pas eu le temps de constituer une équipe, nous sommes partis comme ça! Cela aussi, cela fait partie de la magie du réel.

CP: Ce n’était pas intimidant, de cadrer soi-même?

MGA: J’ai fait des films institutionnels, donc je mani- ais déjà la caméra. La difficulté, cela a été d’aller vers l’inconnu, de me retrouver seule femme parmi les hom- mes. Mais cela s’est bien passé.

CP: En quoi peut-on parler d’écriture dans la salle de montage?

MGA: C’est différent selon les films, les moyens utili- sés. En termes de rushes, il n’y a rien de défini. Pour Itchombi, je me suis retrouvée avec 18 heures de rushes, disons 18 cassettes. C’était un désordre! On n’avait pas de chronologie. Comment réécrire le film? Nous avions ce qu’on attendait, mais on n’avait pas le début du film car l’idée était de partir avec un personnage, voyager avec lui et faire tout le chemin avec lui. Mais la situation était différente. On était en pleine céré- monie quand il est arrivé. On a joué au puzzle. Nous avons fait, au montage, un travail de reconstruction, sans dénaturer le déroulement du rituel. On s’est rendu compte que dans cet espace, à un moment, l’individu n’existait plus. C’était le groupe des initiés qui primait.

CP: Vous êtes repassée par le papier lors de cette étape du montage?

MGA: Oui. Pendant que la monteuse constituait des séquences, sur papier, je faisais des carreaux, des de- scriptions, en imaginant telle situation avant telle autre. Donc, c’était une écriture aussi sur papier. Il a fallu même aller au tableau, faire des dessins, avec des papiers punaisés. Il n’y a pas que le montage sur l’ordinateur, il y a aussi le côté physique de la chose. La monteuse, Joëlle Janssen, a l’habitude du documentaire: il faut trouver une logique dans ce qui se dit, raconter quelque chose qui a un début, un milieu et une fin, dire quelque chose dans une dramaturgie bien définie. Ce n’était pas évident au début mais on a sorti quelque chose dont nous sommes contentes.

— Propos recueillis par Caroline Pochon

 

INTERVIEW DE ME YACOUBOU K. HAMADOU
MINISTRE DES ARTS ET DE LA CULTURE DU TOGO
Interview réalisée par Charles Ayetan 
CA: “L’avant projet de code du cinéma est en phase d’être adopté très prochainement”

YKH: Le Ministre des Arts et de la Culture, Me Yacou- bou K. Hamadou, vient de boucler une année à la tête du département ministériel dont il a la charge depuis sa nomination le 28 mai 2010. A l’occasion de cette première année à la tête dudit département, Me Ya- coubou K. Hamadou, juriste et défenseur des Droits de l’Homme, a bien voulu livrer à nos lecteurs, son bilan annuel en abordant notamment les chantiers entamés pour la promotion des Arts et de la Culture au Togo.

CA: Excellence, Monsieur le Ministre, il y a un an que vous avez en charge le Ministère des Arts et de la Culture du Togo. Quel bilan faites-vous de vos activités?

YKH: Comme actions phares, nous pouvons citer: l’adoption en conseil des Ministres le mercredi 30 mars 2011 du document de la politique culturelle du Togo, de la validation du projet de statut de l’artiste et de l’organisation du mois du patrimoine en novembre dernier; l’extension du réseau des Centres de lecture d’animation culturelle, CLAC, par l’ouverture du CLAC d’Agou le 30 octobre 2010; la validation et la transmission de l’avant projet du code du cinéma au secrétariat général du gouvernement pour examen en conseil des ministres. Le département a aussi pris ac- tivement part au programme de stratégie nationale du projet “Route de l’esclave Togo” organisé par la Com- mission nationale pour l’UNESCO (Ndlr, Organisa- tion des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture). Le personnel d’appui à l’inventaire général du patrimoine culturel a vu ses capacités renforcées par trois séminaires, grâce au soutien concerté de l’UNESCO et de l’ISESCO (Organisation Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture). Les bonnes relations entre les institutions internationales et notre pays en matière des Arts et de la Culture ont été renforcées. D’ailleurs, la signature avec le Japon d’un accord pour la reprise du programme Batammariba sur le site de Koutammakou suspendu entre temps en est une illustration. A noter aussi le lancement le 14 avril dernier, des opérations de l’inventaire général du Patri- moine culturel de notre pays.

CA: Quels sont les secteurs les plus dynamiques de votre département en matière d’activités et de professionnalisme?

YKH: Tous les secteurs sont en re-dynamisation. Chaque secteur du département a ses spécificités et son cahier de charge. Chaque directeur ou chaque chef de service travaille dans son domaine de compétence sous la coordination du cabinet pour le rayonnement des Arts et de la Culture au Togo. Je ne saurais donc dire qu’un secteur est plus dynamique ou plus professionnel qu’un autre. C’est l’ensemble des actions conjuguées des uns et des autres qui font avancer les choses au niveau national. Bien entendu tout n’est pas parfait. Nous travaillons tous à l’amélioration de la conception et de la mise en œuvre des projets de reforme dans le domaine qui est le nôtre.

CA: Qu’en est-il des grandes lignes de votre programme?

YKH: Un Ministère est un département qui met en œuvre – dans le domaine spécifique de ses compétences – le programme d’action du chef du gouvernement approuvé par l’Assemblée nationale. Dans ce sens, la lettre de mission que Monsieur le Premier Ministre assigne au département des Arts et de la Culture a pour soubassement le DSRP-complet (Document de Stra- tégie pour la Réduction de la Pauvreté). Nous savons tous par ailleurs qu’un certain nombre de départements ont été ciblés prioritairement compte tenu des urgences sociales et de rénovations des infrastructures routières. En tout état de cause, le programme du département ne pouvant pas être décliné en quelques lignes seule- ment dans vos colonnes, je cite pêle-mêle quelques actions prioritaires découlant des onze actions con- tenues dans la lettre de mission 2011: faire adopter la politique culturelle du Togo, ce qui est déjà fait; faire adopter le statut de l’artiste et la loi sur le cinéma par le Gouvernement et par le Parlement, ce qui va être fait très prochainement; construire un musée à Lomé et à Kara; créer un musée régional dans la région des Plateaux (Kpalimé/Atakpamé); encourager la création des centres de lecture et d’animation culturelle dans les préfectures et commune; encourager la participation régulière et qualitative du Togo aux différentes com- pétitions culturelles internationales; re-dynamiser les semaines culturelles dans les établissements scolaires et universitaires; équiper la direction nationale de la cinématographie; réaliser des films; renforcer le fonds des bibliothèques du réseau de lecture publique et des CLAC du Togo; renforcer les relations du Togo avec les institutions culturelles internationales et poursuivre les activités de l’inventaire général du patrimoine culturel du Togo, inventaire lancé le 14 avril dernier.

CA: La part du budget global du Gouvernement pour 2011 allouée au secteur culturel est-elle suffisante pour la mise en œuvre de votre programme?

YKH: Le budget global 2011 du Gouvernement a été adopté par le parlement en séance plénière. Pour ce qui est de la part allouée au département des Arts et de la Culture, il est difficile de dire s’il sera suffisant ou non. Aucun département d’ailleurs n’a aujourd’hui le budget qu’il lui faut. Mais nous savons tous d’où nous venons et ce que nous voulons. L’argent n’est pas le premier moyen de l’action. Le premier moyen dont nous avons besoin c’est la volonté; le deuxième, c’est le courage; le troisième, l’humilité; le quatrième, la sincérité et le cinquième, la foi. Avec ces moyens, nous aurons l’argent pour réaliser nos projets.

CA: Peut-on dire que le 7ème art est le parent pauvre ou le secteur le moins dynamique des arts au Togo, en termes de professionnalisme et de production ? Où se situent les responsabilités?

YKH: Je ne le pense pas. Le secteur cinématographique, tout comme les autres secteurs des arts et de la culture, connaît des difficultés. Les écoles de cinéma qui nais- sent grâce aux initiatives privées se comptent encore sur les doigts d’une main et sont très jeunes. Je voudrais au passage rendre hommage aux promoteurs de ces struc- tures qui pour l’instant ne couvrent pas encore tout le territoire national. Les acteurs et comédiens sont bien là et ne demandent qu’à être sollicités pour prouver ce dont ils sont capables. Mademoiselle Ingrid Agbo a reçu le meilleur prix de l’interprétation féminine au Clap Ivoire 2010 dans Ma mère est mon enfant. Le Togo a connu également d’excellents comédiens. Tirant les leçons du potentiel de nos cinéastes et pour ac- compagner les jeunes talents, le département a envoyé à la XXIIème édition du FESPACO, une vingtaine de jeunes élèves en formation dans des écoles de cinéma aux côtés de leurs aînés et des cadres des départements en charge de la Culture et de la Communication pour y aller échanger avec des sommités du cinéma africain et du monde. Nous gardons espoir qu’à la prochaine édition, des films togolais seront sélectionnés pour la compétition et remporteront des prix pour le Togo.

Le Ministère des Arts et de la Culture, en ce qui le concerne, travaille sur les textes devant réorganiser et régir le secteur pour une meilleure pratique de l’activité cinématographique.

CA: Comment relever le défi de l’industrie culturelle dans notre pays?

YKH: Le développement de l’industrie culturelle dans notre pays passe à la fois par une bonne organisation et une grande mobilisation de tous les acteurs culturels. Une bonne organisation suppose l’existence d’une vision partagée, de cadres législatifs et règlementaires, la mo- bilisation des ressources et la mise en place des infra- structures adéquates. Le Gouvernement vient de don- ner le ton avec l’adoption de la politique culturelle. La mobilisation de tous les acteurs exige que chacun adhère aux objectifs prédéfinis et joue sa partition. Quand nous parlons des acteurs, il n’y a pas que l’administration et les artistes; il y a aussi le public, donc les consommateurs sans oublier, bien entendu, les médias.

CA: Pourquoi le projet de code du cinéma tarde-t-il quand l’on sait le rôle important que peut jouer la législation dans une industrie culturelle, cinématographique notamment?

YKH: Il n’y a pas que le projet de code de cinéma qui attend d’être adopté. Le statut de l’artiste est aussi sur la table du secrétariat général du gouvernement. Nous sommes tous, vous les professionnels des médias, les ar- tistes et l’ensemble des techniciens du département des Arts et de la Culture, pressés de voir adopter ces textes pour le décollage de l’industrie culturelle dans notre pays. Mais nous sommes dans une phase de réforme de tous les secteurs de la vie socio-économique et poli- tique. C’est le prix à payer pour sortir de la situation difficile que nous traversons. J’ai quand même espoir que ce n’est plus qu’une question de temps. Ces textes importants vont être adoptés dans les tous prochains jours ou mois.

CA: Vos attentes de la part des artistes, des profession- nels du cinéma?

YKH: Je voudrais d’abord féliciter tous les artistes pour leur engagement à porter haut la culture et les arts togolais. Les artistes ont beaucoup contribué à la politique d’apaisement prônée par le Chef de l’Etat. Nous sommes aussi conscients qu’ils n’ont pas tou- jours les conditions idéales pour vivre leur art et de leur art. Je puis cependant les rassurer que le départe- ment en charge de la culture met tout en œuvre pour améliorer les choses grâce au soutien du Chef de l’Etat, du Premier Ministre et de l’ensemble du Gou- vernement. Ensuite, je suis persuadé que si les artistes eux-mêmes s’organisaient mieux selon leur secteur d’activité, ils pourraient apporter beaucoup à ces efforts d’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. La piraterie des œuvres de l’esprit qui constitue un flé- au que nous combattons énergiquement, parce qu’elle appauvrit les auteurs de ces œuvres piratées, ne peut être minimisée dans notre pays que si tous les acteurs jouent franc jeu. Enfin, chaque artiste doit perpétuel- lement s’inscrire dans la logique de la qualité dans cet univers mondialisé où la concurrence est impitoyable.

CA: Votre mot de fin?

YKH: La politique culturelle nationale étant adoptée, il nous appartient maintenant, vous les médias, les acteurs culturels et le gouvernement de mettre en application cette politique culturelle dans un élan de solidarité, voire de complicité.

CA: Je vous remercie Excellence, Monsieur le Ministre!

YKH: C’est moi qui vous remercie.

Article paru dans Caméra n°22, Bulletin ciné- matographique de l’Association des Journalistes Critiques Cinématographiques du Togo (AJCC-Togo), année 2, du 15 mai au 15 juin 2011, pp. 1-2.

 

MARCELIN BOSSOU FILME UN DOCUMENTAIRE AU TOGO
Interview réalisée par Charles Ayetan pour Togozine
T: Bonjour Mr. Bossou, Comment-allez vous?

MB: Bonjour Togozine et merci pour cet intérêt que vous me portez. Je vais bien.

T: Parlez nous un peu de Marbos TV.

MB: Marbos TV est une chaîne de télévision qui dif- fuse exclusivement sur le web et a pour objectif de valoriser l’Afrique en Général et le Togo en particulier à travers des émissions à l’attention de la diaspora mais aussi du continent.

T: Pourquoi avez-vous choisi cette filière et d’où vous vient l’inspiration?

MB: Depuis très jeune, ma passion pour l’audiovisuel était sans borne et j’aimais toujours raconter des histoires par l’image et le son. J’ai donc été proche du domaine de l’audiovisuel et c’est ainsi que j’ai intégré en 2008 l’Ecole Supérieure des Arts Visuels de Marrakech au Maroc. C’est à la sortie de cette école que j’ai lancé sur le web Marbos TV. Je suis quelqu’un qui s’intéresse au social et qui a à cœur le développement de son pays. Nous avons toujours été en marge du développement du monde et à l’heure de la guerre de l’information, il est important que le Togo se fasse connaître. Nous avons une diaspora importante qui fait beaucoup pour le Togo, ou qui veut ou peut faire beaucoup. Il faut donc lui donner l’occasion de se faire connaître et de montrer de quoi elle est capable. Au même moment on a beaucoup de talents au Togo qui peinent à se faire voir et entendre. Toutes ces raisons m’ont poussé, m’ont donné l’inspiration et la motivation de développer cette plateforme afin de contribuer de mon mieux à l’évolution de notre pays.

T: Nous avons appris que vous êtes à Lomé en train de filmer un documentaire. De quoi s’agit-il?

MB: En fait nous ne sommes pas encore à la phase de tournage mais de préparation. Ce documentaire parle de l’artiste togolais KING MENSAH, dans son œuvre sociale avec son orphelinat ALODO. Intitulé « KING MENSAH, LE MUSICIEN PERE D’ORPHELINS», ce documentaire a pour but d’apporter une lumière sur l’enfance difficile au Togo mais aussi de montrer les efforts que beaucoup font pour que ces démunis ne sombrent pas.

T: Pourquoi avoir choisi ce sujet?

MB: Il y a un proverbe malien qui dit « On n’est pas orphelin quand on perd son père ou sa mère, mais quand on perd l’espoir ». J’ai toujours été tourné vers le social et la condition humaine surtout dans mon pays le Togo. Quand souvent je vois un enfant qui mendie dans la rue parce qu’il est orphelin, ça me touche beau- coup. Mon père avant de mourir me parlait toujours de King Mensah. Il voulait mettre sa maison au service de l’œuvre sociale de King Mensah pour les orphelins. Etant très jeune à l’époque, je ne comprenais pas ses intentions. Devenu orphelin de père, j’ai continué à réfléchir aux enfants qui n’ont pas eu la chance d’avoir du soutien, comme moi, après la mort de leurs parents. Et c’est là que j’ai décidé de partir à la rencontre de cet artiste qui offre une seconde chance aux orphelins, afin de comprendre les intentions de mon père et de l’artiste qui, rappelons le, a perdu son père quand il avait 13 ans.

T: Quand le documentaire sera-t-il prêt?

MB: Le tournage est prévu entre fin 2012 et 2013. La sortie officielle serait donc pour l’hiver 2013 après la post-production.

T: Comment peut-on soutenir les efforts de Marbos TV?

MB: Comme tout enfant qui naît et qui doit grandir, Mar- bos TV a besoin de beaucoup d’aide et de soutien. Actuel- lement nous sommes à la recherche de sponsors financiers et techniques pour soutenir la production de nos émis- sions et le développement de la chaîne sur le web.

T: Merci Mr. Bossou, un dernier mot pour nos lecteurs?

MB: C’est moi qui remercie Togozine pour son action tournée vers le développement du Togo et pour m’avoir donné la parole. Aux lecteurs je dirai tout simplement que le Togo a besoin de nous tous et que nous devons tous nous mettre ensemble pour bâtir notre pays. Comme le dit une chanson de King Mensah, « doumé- gnon mou sou ahoé oo » (On n’est mieux que chez soi). Je demanderai aussi aux lecteurs de visiter le site www.marbostv.com et voir ce que nous essayons de faire, de nous soutenir de n’importe quelle manière (morale, technique ou financière) et qu’ensemble nous oeuvrions à la construction de notre pays. J’adresse mes meilleurs vœux pour l’année nouvelle à tout le monde. Que 2013 soit pour nous tous une révélation. Je vous exhorte aussi chers lecteurs à soutenir toutes les initiatives axées vers le développement du Togo (Togozine et les autres).

 

ECOLES ET STRUCTURES DE FORMATION

 

STRUCTURES NOM & PRE- NOMS TITRES TELEPHONES E-MAILS & SITES WEBS
Directeur de l’ESEC (Ecole Supérieure des Etudes Ciné- matographiques) AMAGLI Foli Directeur +228 90 04 69 44

 

+228 23 36 45 76

[email protected]
Ecole de Cinéma, de Réalisation Audiovi- suelle et des Nou- velles Technologies (ECRAN) AQUEREBURU

 

Christelle

Directrice +228 99 57 57 57 [email protected]
Institut des Sciences de l’Information, de la Communication et des Arts (ISICA), Université de Lomé Mme Kpakpo Pépévi Directrice +228 22 25 27 87

 

+228 22 25 50 93

[email protected] http://www.univ-lome.tg [email protected]
Institut Numérique d’Afrique Franco- phone (INAF) AGBOTSE Parfait Directeur +228 99 47 12 04

 

+228 22 50 87 69

[email protected]
Institut Profes- sionnel des Mé- tiers du Cinéma de l’Audiovisuel (IPMCA) M. EKOUE-DJEN- OU Kouégan Directeur +228 91 55 81 83

 

+228 99 44 38 58

 

 

ESEC TOGO
“Nous voulons former des professionnels du cinéma capables d’être représentatifs sur le plan international”
 
Entretien avec M. Foli Alodé Amagli, Directeur Général de l’ESEC au Togo
Interview réalisée par Charles Ayetan pour Africine

Enseignant de formation, Monsieur Foli Alodé Amagli est également un artiste communément connu sous le surnom de “Lekponvi”, hérité de son rôle d’acteur dans les séries de sketches populaires diffusées sur la chaîne de télévision nationale (TVT). Membre d’une ONG dénommée “Carré Jeunes” qui œuvre pour le développement de la société et particulièrement de la jeunesse, il est aujourd’hui Directeur Général de l’École Supérieure des Études Cinématographiques (ESEC) à Lomé, école qui a pour vocation de contribuer au développement du cinéma par la formation profession- nelle des cinéastes du Togo et de la sous région.

Africine: Monsieur Foli Alodé Amagli, vous êtes Di- recteur Général de l’Ecole Supérieure des Etudes Ciné- matographiques (ESEC) à Lomé au Togo. Pouvez-vous nous dire quels sont les mobiles et les objectifs de cette institution créée le 03 novembre 2006?

MA: Les mobiles de la création de cette école dé- coulent d’un certain nombre de constats. Il s’agit d’abord du constat suivant lequel le cinéma n’est pas développé au Togo tout comme dans certains pays de la sous région. Je suis un mordu du cinéma depuis mon enfance. À l’époque, les salles de cinéma étaient opérationnelles et je fréquentais les salles comme le Cinéma Rex et Le Togo. C’était souvent la bousculade devant ces salles. Mais aujourd’hui il n’y a plus cet engouement. Nous avons ensuite constaté que nombre d’institutions dans notre pays apprennent aux gens à tenir la caméra, à prendre des images et du son au cours des manifestations de réjouissance ou de deuil. Mais ces personnes manquent souvent pour la plupart de professionnalisme. Quant aux objectifs de l’École Supérieure des Études Cinématographiques (ESEC), ils se résument dans le souci de former les profession- nels du cinéma tout comme on forme les maçons, les menuisiers…afin qu’ils puissent être représentatifs sur le plan international.

Africine: Quelles sont les filières abordées au cours de cette première année académique?

MA: Nous avons ouvert deux niveaux de formation à savoir le Brevet de Techniciens (BT) pour ceux qui ont un niveau BEPC et qui ont fait au moins la classe de seconde (au bout des trois ans de formation ils recevront le diplôme de Technicien de Cinéma) et le Brevet de Technicien Supérieur (BTS) pour ceux qui ont le niveau Bac et qui au bout de deux ans recevront leur BTS Cinéma. Pour ces deux niveaux nous avons les filières: image, son, script, montage, réalisation et production. Mais en première année cette formation est dispensée en tronc commun. Ce n’est qu’au cours de la deuxième année académique que vont se dessiner les filières dont nous venons de boucler les orientations comme suit: Opérateur de prise de vues (OPV), Opérateur de prise de son (OPS) et Réalisation. Il faut préciser qu’il y a une seule candidate pour cette dernière filière pour le compte de l’année prochaine.

Africine: L’effectif et les matières dispensées en cette première année.

MA: Comme vous le savez, nous sommes à nos débuts et avons ainsi commencé avec 15 étudiants. Mais pour certaines raisons, notamment financières certains n’ont pu terminer l’année. Raison pour laquelle, cet effectif s’est réduit à 10. Mais seuls 8 de ces 10 étudiants ont pu terminer effectivement l’année, les deux autres ayant eu des ennuis de santé. Entre autres matières, il y a: communication et expression française, communica- tion et expression anglaise, communication du cinéma, histoire des arts et des métiers du cinéma, histoire des civilisations (notamment la partie qui a trait au ciné- ma), photographie et laboratoire, prise de son, prise de vue, droit civil, droit commercial…

Africine: Avez vous les matériels nécessaires?

MA: L’ESEC est l’initiative de trois entités: l’Association pour la promotion du cinéma au Togo (APROCIT), l’ONG “Carré Jeunes” et le Complexe scolaire Kouvahey qui abrite l’ESEC. Ces partenaires ont essayé de réunir un minimum de matériel pour cette première année (une caméra, des magasins, mais aussi des caméras anciennes gammes auxquelles nous avons accès dans les locaux du Centre National de Production Audiovisuel (CNPA), grâce au partenariat que nous avons noué avec le gouvernement. Nous avons donc une caméra numérique et une caméra analogique, quelques ordinateurs, magnétoscopes et écrans télévi- seurs… Mais nous attendons plus de matériels l’année prochaine. Raison pour laquelle nous lançons un appel à d’autres partenaires pour nous venir en aide pour que nous puissions relever ce défi.

Africine: Disposez-vous des compétences requises pour une telle formation?

MA: Nous avons travaillé cette année avec les com- pétences nationales. L’Etat togolais avait formé des professionnels de l’audiovisuel, très qualifiés, qui ont travaillé dans la fonction publique (à la TVT et au CNPA) et qui sont aujourd’hui à la retraite. Ce sont eux que nous avons sollicités pour la formation de nos étudiants. Il y a encore d’autres compétences nation- ales que nous allons exploitées l’année prochaine. Par ailleurs, nous sommes actuellement en tractation pour nouer des relations avec des nationaux expatriés et aussi des institutions étrangères.

Africine: Quels sont les résultats de cette première année académique.

MA: Nous sommes agréablement surpris par le résultat de nos étudiants qui ont bien travaillé. En effet, les moyennes varient de 13 à 14,95 sur 20 pour le BT et de 13 à 15,72 sur 20 pour le BTS.

Africine: Quelles sont vos perspectives?

MA: Nous voulons relever un défi: contribuer à l’émergence de notre cinéma. Un seul film togolais a été primé au FESPACO, c’est Kawilasi de Abalo Kilizou qui est enseignant dans cette école. Notre défi est donc que dans trois ou quatre ans, d’autres films togolais soient présentés, voire primés au FESPACO et dans d’autres festivals internationaux. Notre souhait est aussi que l’ESEC ne soit pas seulement une école du Togo mais de toute la sous-régio

— par Charles Ayetan

 

FESTIVALS

FESTIVALS ET RENCONTRES CINEMATOGRAPHIQUES
  • Le Festival International du Film Vidéo de Lomé (FIFIVIL) créé par Kouégan Ekoué-Djenou, ancien directeur national de la cinématographie (suspendu).
  • Les Rencontres du Cinéma et de la Télévision (RECITEL) initiées et dirigées à partir de 2006 par le cinéaste Jacques Do Kokou
  • Le Festival International du Film des Droits de l’Homme (FIFDH), 1ère édition en 2007
  • Le Festival de Film Documentaire Togolais (FESDOCTO) (périodique)
  • Festival International du Film Court d’Atakpamé (Togo), 1ère édition en 2010;
Les RECITEL (Rencontres du Cinéma et de la Télévision)

http://www.cinetogo.com

Les RECITEL (Rencontres du Cinéma et de la Té- lévision) est un projet proposé par l’Association pour la Promotion de la Culture des Arts et des Loisirs (AP- CAL), une initiative de M. Jacques DO KOKOU qui est cinéaste et photographe.

L’Association culturelle APCAL a une longue expéri- ence de cinéma de proximité au Togo. En 2002 elle a créé le « Cinéma Itinérant du Togo ». Depuis elle a an- imé des milliers de séances de cinéma, le plus souvent en plein air avec l’appui de l’Organisation Intergouver- nementale de la Francophonie (OIF), l’Ambassade de France et bien d’autres partenaires.

2006 était la première édition des RECITEL (Rencon- tres du Cinéma et de la Télévision). Après 4 éditions le bilan est positif malgré les difficultés que nous ren- controns chaque année sur le plan financier. Plus de 160 personnes ont participé aux ateliers organisés, une association togolaise de critiques de films est née suite à l’atelier de la première édition. Des collèges, des lycées de Lomé comme de l’intérieur du pays ont bénéficié des séances de leçon de cinémas.

A partir de 2012 les RECITEL sont ouvertes à l’internationale. La 6 ème ÉDITION de 2012 est prévue en deux volets. Le volet OFF en juillet à Atak- pamé et le IN en octobre à Lomé.

 

SOCIÉTIÉS DE PRODUCTION
  MAISONS DE PRODUCTION NOM & PRENOMS TITRES TELEPHONES E-MAILS & SITES WEBS
01 ALDUS PRO- DUCTION ABOFLAN Joël Directeur, Producteur   groupealduspress@ yahoo.fr
02 PRODUCTION LACOM.TG BALOUKI Gildas Producteur   [email protected] www.lacomtg.net
03 UNIVERSAL PRODUCTION AYITE Sitou Productrice, Scénariste +228 91 72 62 92 [email protected] [email protected]
04 MATENG DIGI- TAL MATENG Producteur, Réalisateur +228 22 33 45 15 [email protected]
05 PERFECOM GROUP AGBOTSE Parfait Producteur +228 99 47 12 04

 

+228 22 50 87 69

[email protected]
06 NANA CLASSIC PRODUCTION OPOKOU David Producteur +228 90 05 28 27 [email protected]
07 LIDAAU Films KILIZOU Abalo Blaise Producteur +228 90 06 47 10 [email protected]
08 Centre Audiovisuel St Augustin Odile HOMAWOO Directrice +228 90 04 69 47 [email protected]

 

KALAMBANI

Le groupe Kalambani est une structure de conseil en communication, de production et de réalisation audio- visuelle et de prestation de service.

Nous sommes spécialisés en production et réalisation de film documentaire de création.

Nous intervenons aussi dans la réalisation des courts métrages et spots de sensibilisation.

Nous prévoyons aussi de réaliser des spots publicitaires et de longs métrages.

Nous étendons notre champ d’activité dans la vente du matériel de communication.

Objectifs

  • Mettre le facteur humain culturel et social dans la manière de faire de la communication
  • Atteindre le plus grand nombre de téléspectateurs, auditeurs, spectateurs par nos productions
  • Donner le goût des documentaires télévisés et radiophoniques aux potentiels auditeurs et téléspectateurs
  • Intégrer nos réalités culturelles dans les stratégies de communication
  • Faire la promotion de différents produits sur le marché de la consommation

Buts

Contribuer à l’épanouissement de l’Homme à travers la Communication sociale avec tous les supports néces- saires.

Promoteur

NOM: AMAH

Prénoms: Egome Essoyo Komlavi

Adresse: [email protected]

 

LES CHAINES DE TÉLÉVISIONS AU TOGO TÉLÉVISIONS

TOGOLAISES TELEVISION TOGOLAISE (TVT)

Adresse: Lomé Tél. 221 53 56

/Fax 221 53 57

Rue des Médias

BP: 3286 Lomé – Togo

Email: [email protected]

Statut: public

Directeur: Kouessan Yovodevi

Création: 1973

Site: www.tvt.tg

 

TV 2 (Télévision deuxième)

Adresse: Agoe

BP 13.100 Tél. 251 49 93/081 66 87

Statut: indépendant

Directeur: OURO BANG’NA Youwessodjo

Création: Juin 2001

Radio télévision Delta Santé (RTDS )

Adresse: Immeuble BTCI Lomé Assan Condji à Aného

Tél. 331-05-73 / 949-35-23 Lomé Tél. 222-28-18

Statut: indépendant

Directeur: Ampah Togbé JOHNSON

Création: Juin 1998

 

TV7

Adresse: Tokoin Hôpital Lomé Place de la Santé CHU-Tokoin B.P. 81104 Lomé

Tél. 221-97-59 / 919-39-39 / 221-06-07

Statut: indépendant Directeur: Joël SODJI

 

TV ZION

Adresse: Adoboukomé Lomé 10, rue de France

B.P. 13853

Tél. 222-08-84 /904-13-11

Création: Novembre 2000

directeur: Me Adanlété ADJAHO

 

TV JABAL’NOUR AL ISLAMIA

adresse: Tokoin SOTED BP 8070 – Lomé

Tél. 221-12-01 / 221-33-31

Directeur: MALADI Giali Dan-Mérogo Salé

Création: Avril 2000

 

DOSMANT TV

adresse: Vogan Pédakondji

B.P. 61525 – Lomé

Tél. 221-70-75 / 905-64-30

Création: Mai 2003

Directeur: Missihoun DOSSEH

 

TV SOLUTION TV E 47 Tsévié-Ville

B.P. 60481 Lomé Tél. 226-60-13

Création: Septembre 2003

Directeur: Pasteur Kouami MIDEKOR

 

TV HORIZON Atakpamé

Tél. 222-96-31

Création: Février 2004

Directeur: RAMANOU D.

 

TELE SPORT

Adresse: Espace Télécom. Agoè-Nyivé

Création: Avril 2007

Directeur: Jules ASSIMA

 

TV SPES

Tél: 221-82-00 Fax 222 48 08 Lomé

Création: Mai 2007

Directeur: RP Gustave SANVEE

 

La Chaîne du Futur (LCF)

Adresse: Tokoin Forever

Tél: 261 07 04/05

Directeur: Ebenezer Latevi Lawson

Création: 2008

 

RESEAU MMD MEDIA PLUS

Adresse: Lomé Tél./Fax 21-06-07

Statut: indépendant

Directeur: Richard Aquereburu

Création: septembre 1995

Programme: Diffuse TV5, Canal Horizon, KTV/Su- persport et le bouquet numérique francophone

 

DIFFUSEURS

LES CHAINES DE TÉLÉVISIONS

D’après mes recherches qui se sont déroulées locale- ment, les personnes concernées, réalisateurs pro- ducteurs, m’ont confirmé dans les interviews que j’ai menées que les télévisions satellitaires africaines ont le potentiel de diffuser des films documentaires mais qu’elles ne le font quasiment jamais, au même titre que les télévisions nationales. Cela est compensé par les accords faits avec les chaînes Francophones, dont le champ de diffusion est en Afrique, mais dont la ges- tion est menée depuis Paris (CANAL+ AFRIQUE, CANAL FRANCE INTERNATIONAL, TV5 AFRIQUE). Les contrats de coproduction passés entre les producteurs et ces diffuseurs varient selon certaines spécificités, par exemple CANAL FRANCE INTER- NATIONAL propose des “packages” aux chaînes af- ricaines dans lesquels se glissent parfois des documen- taires, produits soit en coproduction, soit en pré-achat.

DIFFUSION DES FILMS
  • Cinéma Itinérant du Togo – Cinéma Numérique Ambulant (CIT-CNA)
  • Caravane du Cinéma, un projet du Cinéma Itinérant du Togo (CIT) et de l’Association pour la Promotion de la Culture des Arts et des Loisirs (APCAL).
  • Les Week-end de cinéma initiés et organisés périodiquement par la Commission Nationale Catholique pour les Communications Sociales – CNCCS – encore désignée par SIGNIS-Togo.
ASSOCIATION POUR LA PROMOTION DE LA CULTURE, DES ARTS ET DES LOISIRS

L’Association pour la Promotion de la Culture, des Arts et des Loisirs (APCAL), Loi 1901, a été créée le 24 novembre 1996. Elle est bien connue et dispose d’une longue expérience au Togo.

L’APCAL est administrée et animée par Jacques DO KOKOU, cinéaste et photographe souhaitant faire partager sa passion pour la photographie, le cinéma et les arts en général au plus grand nombre.

OBJECTIFS
L’APCAL s’est fixé comme objectif:
  • de promouvoir les arts, les sciences, le développement durable par le truchement des moyens faisant appel à la technique cinématographique et audiovisuelle,
  • de lutter contre la marginalité rurale, d’aider à l’épanouissement intégral de notre société, de re- dynamiser l’esprit créateur au
DOMAINES

Production et diffusion de films (films de fiction, de documentaires, de séries télévisées, de films d’animation…), Photographie, Arts plastiques, Bande dessinée, Arts multimédias, Patrimoine, Développe- ment durable, Multi domaines….

RESSOURCES HUMAINES

Le staff permanent de l’APCAL est constitué de quatre personnes: M. Jacques M. DO KOKOU, Adminis- trateur – Nicolas LIBEAU, Co-coordinateur – Mme Claire QUENUM, Responsable du Secrétariat – Mme N’SOUGAN Yawa Enyonam, Responsable de la Gestion – M. Pierre AFAHOUBO, Responsable de programmation. Pour ses actions l’APCAL fait appel à des contractuels professionnels togolais ou étrangers, et s’appuie aussi sur des bénévoles.

MOYENS LOGISTIQUES

L’APCAL dispose d’un bureau à Lomé et de relais à l’intérieur du pays.

PRODUCTION AUDIOVISUELLE

Une Caméra mini DV. Un Banc de montage numérique.

PHOTOGRAPHIE

Un matériel de prise de vues photo numérique et ar- gentique. Un labo noir et blanc pour l’argentique.

CINEMA ITINERANT

Un véhicule Land Cruiser 4×4 Deux lecteurs DVD multizone

Deux amplis de puissance Un jeu de 6 enceintes

Un vidéo projecteur data 1 700 lumens avec zoom Un écran pliable (3 x 2,5 m) – Un groupe électrogène (2,5 kwa).

FILMOTHÈQUE

Les films (fiction ou documentaire) longs métrages sont offerts à l’association par l’Organisation Intergou- vernementale de la Francophonie et le Service de coo- pération d’action culturelle de l’Ambassade de France au Togo. Les courts métrages de sensibilisation sont fournis par les services spécialisés, les ONG….

PARTENAIRES AU TOGO
  • Ministère de la Communication et de la Culture, Ministère des Enseignements Primaires et Secondaires, Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant et des Personnes âgées.
  • Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) , Centre Culturel Français de Lomé, Goethe Institut de Lomé
  • Collectivités
  • Médias
  • Opérateurs économiques au Togo…
Cinéma Itinérant du Togo (CIT)

Créé en 2002 avec l’appui de l’Organisation Intergou- vernementale de la Francophonie (OIF), le Cinéma Itinérant du Togo (CIT), cinéma de proximité, apporte le cinéma à la population dans les villes, les villages et les régions enclavées pour divertir, éduquer et informer.

Il propose des séances de projection dans les établisse- ments scolaires, les centres sociaux, les prisons ou simplement sur la place publique, en plein air. A ce jour, plus 3 000 séances de projection ont été organ- isées via les caravanes du cinéma à travers le pays et ont permis à plus de 1 500 000 spectateurs fidélisés de voir des films dans leur localité.

Les séances de projection de films sont organisées en trois parties: La première un court métrage éducatif ou de sensibilisation, la deuxième un long métrage de divertissement et la troisième un débat pour la compréhension des films projetés. Le CIT apporte son soutien au développement, aux ONG, associa- tions…, qui souhaitent pouvoir soutenir leurs actions de sensibilisation et d’éducation sur le terrain avec des moyens audiovisuels.

CONTACTS DE L’ASSOCIATION

APCAL :

Contact Togo Jacques Do Kokou

BP 300

Lomé (Togo)

+228 924 99 77

[email protected]

Contact France Nicolas Libeau

www.regiepirate.org

 

DOCUMENTATION

BULLETIN CINEMATOGRAPHIQUE DE L’ASSOCIATION DES JOURNALISTES CRITIQUES CINEMATOGRAPHIQUES DU TOGO (AJCC-Togo)

du 15 janvier au 15 février 2012

Editorial: Le Cinéma Numérique Ambulant démarre bientôt au Togo

Dans quelques jours, le Cinéma Numérique Ambulant va démarrer au Togo. La cérémonie de lancement est prévue pour le vendredi 24 janvier prochain à Lomé. Ce projet sera exécuté en partenariat avec le Cinéma Itinérant du Togo du réalisateur Jacques Do Kokou.

Cette aubaine est une chance pour le Togo dont le cinéma peine encore à exister, du moins à se dévelop- per malgré l’engouement des jeunes réalisateurs et les efforts faits ici et là par les promoteurs culturels.

Encore des obstacles à franchir, des mesures à prendre. Par exemple, le code du cinéma dont l’accouchement reste difficile bien que le ministère de la culture nous ait assuré l’an dernier de l’avancement du dossier déjà parvenu à la table du gouvernement.

Toutefois, il faut signaler que dans cet univers nuageux du cinéma au Togo certaines institutions continuent d’accorder un intérêt non négligeable. En effet, outre la Direction Nationale de la Cinématographie (DNC), on peut citer le Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) de l’Ambassade de France au Togo qui intervient dans différents secteurs parmi lesquels, le secteur culturel: arts plastiques, cinéma, livre, musique, le théâtre, etc.

En effet en 2011, quelques projets de documentaires avait reçu le concours du SCAC parmi lesquels deux films portés par Ardèche Images Production à savoir: A sa place (100mn), de Penda Houzangbé et Le Rite, mon père et moi (80mn) de Gentille Assih.

PROJET DE CENTRE CULTUREL D’ATAKPAMÉ

Forme Juridique: Association loi 1901. L’Association APCAL (Association Pour la Culture des Arts et des Loisirs).

Le projet de l’Association APCAL (Association Pour la Culture des Arts et des Loisirs) est d’exploiter le CENTRE CULTUREL D’ATAKPAMÉ pour:

  1. Les activités de formation artistique, de loisirs et d’organisation de manifestations socioculturelles sur le plan national, régional comme international
  2. La création d’emploi pour les jeunes de la ville d’Atakpamé et des préfectures environnantes Durée de mise en place du projet: 5 ans
Cette période sera consacrée:
  • dans un premier temps à l’aménagement tout autour du bâtiment, – à la rénovation progressive du bâtiment (badigeonnage extérieur, intérieur, électricité, sonorisation de la salle, l’arrangement de la scène, des chaises, restauration des autres locaux ….)
  • pour la recherche de fonds, et la mise en place des différentes activités. Cependant, l’utilisation du lieu se fera graduellement dès la première année (à partir d’avril 2011).
Voici les différentes actions à mettre en place entre autres:
  1. Activités génératrices de revenues:
    • Un bar avec petite restauration
    • Une salle de cinéma
    • Un lieu de spectacles
    • Un lieu de résidence pour des artistes locaux et internationaux
    • Un lieu de formation, d’exposition permanente et de production artistique
    • Un lieu accueillant des festivals, séminaires, mariages et autres cérémonies
  2. Activités socio-culturelles:
    • Une vidéothèque et une bibliothèque spécialisée
    • Un centre d’information, de formation pour le développement
    • Un centre d’information et de prévention sur les MST (SIDA…)
Le bar avec petite restauration

Un bar avec une petite restauration en exploitant les terrasses du bâtiment sera rapidement mis en place. Ce choix s’explique par un besoin de générer des fonds propres, mais aussi de créer un espace convivial, de dis- cutions et de rencontre autour des activités du centre.

La salle de cinéma

Au Togo comme en Afrique, les salles de cinémas dis- paraissent par arrivée sur le marché de DVD pirates, la présence des vidéos clubs, la télévision, les difficultés de déplacement pour aller au cinéma. Cependant, il nous semble important de relancer des projections sur grand écran afin de permettre au public de regarder des films dans de meilleures conditions (meilleure image, meilleur son …) et de pouvoir promouvoir les productions locales, africaines, puis internationales. Cela permet aussi aux gens de sortir de chez eux et de venir partager et échanger au- tour d’un film. C’est une occasion offerte aux scolaires de pouvoir assister régulièrement à des projections de films réalisés par des écoles, des documentaires, des fictions pour développer leur sens critique et d’éducation à l’image.

Le lieu de spectacles

La salle pourra accueillir différents types de spectacles, concerts, pièces de théâtre, danse, cirque … Elle fa- vorisera l’expression artistique des artistes locaux et de la sous région mais nous ambitionnons aussi d’accueillir des artistes de renommée nationale et internationale.

Remettre au goût du jour, les « bals », afin de renouer avec cette tradition populaire, facteur de socialisation et de lien social sera une activité du centre.

Un lieu de résidence pour des artistes locaux et internationaux (théâtre, musique)

Permettre à des artistes de mettre en place leur spectacle avant de se produire sur scène au Togo et ailleurs dans le monde.

Un lieu de formation, d’exposition permanente et de production artistique

Différents ateliers seront mis en place soit sous forme de formation continue, soit sous forme de stages à des périodes déterminées.

Le centre offrira des formations de qualité dans tous les domaines artistiques par l’intervention de forma- teurs de renom. Certaines formations seront ouvertes à l’international pour permettre l’échange et la rencontre entre les stagiaires.

Des formations sont donc envisagées dans le domaine du cinéma, du théâtre, de la musique, de la danse, de la photographie…

Une formation aux arts du cirque -un Art méconnu au Togo- sera particulièrement mis en place. Pour cela, nous sommes en relation avec la troupe « TINAFAN » de Guinée. Ils travaillent particulièrement avec des enfants des rues qu’ils initient aux arts du cirque. Cette troupe tourne régulièrement en Europe. Elle est reconnue inter- nationalement (UNESCO).

Le centre prévoit dans ses installations un espace qui sera mis à la disposition des artistes Togolais pour ex- poser en permanence leurs œuvres (peintres, plasticiens, sculpteurs, photographes … )

Location de salle

Une fois la rénovation achevée, le lieu pourra accueillir des séminaires, des mariages et autres cérémonies.

Une vidéothèque et une bibliothèque spécialisée:

Les écoles, les ONG, les associations, la population d’Atakpamé peuvent venir pour louer des films pour des séances éducatives, emprunter des ouvrages. La lecture est source d’apprentissage, d’évasion et d’imagination.

Un lieu d’information et de prévention sur les MST (SIDA…)

Nous souhaitons mettre à la disposition de tout à cha-

cun, des brochures de prévention sur les MST et autres matériels.

SERVICES OFFICIELS DU CINEMA ET DE L’AUDIOVISUEL
TOGO
  • Ministère des Arts et de la Culture (M.A.C.) Tél.: 22 22 41 97
  • Centre National de Production Audiovisuelle (CNPA), département du A.C.
  • Direction Nationale de la Cinématographie (DNC), département du A.C.

KODJO Adoukpoh, directeur Tél. Bureau: +228 22 22 86 41 Tél. Portable: +228 90 24 60 80 [email protected]

SALLES DE CINEMA

A partir de 1930, les salles de cinéma surgissent dans les grandes villes du pays à partir de la capi- tale. Aujourd’hui, il ne reste plus que trois (03) salles de cinéma à Lomé: Opéra (en état de dégradation), Elysées et Le Club. Ces deux dernières salles récemment rénovées et dénommées Cinéma Palace ont cessé les projections de films depuis environ fin 2011. Il est probable que ces trois dernières salles seront ré-ou- vertes dans les mois à venir.

Mais, il faut signaler que les agglomérations urbaines comme rurales voient pousser comme des champi- gnons, un nombre considérable de « vidéoclubs », sortes de salles de cinéma informelles et à petites dimensions qui font des projections de films sur petit écran, des écrans de télévision parfois plus ou moins grands.