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ADEPt – West Africa (Francophone)-Guinée
Masterclasses
SYNTHESE GUINEE
CINEMA DOCUMENTAIRE GUINEEN
- Les salles de cinéma à Conakry
Disparition des salles de cinéma dans un pays comme la Guinée, où il y a eu jusqu’à 92 salles, et même plus au niveau national. Nous faisons aujourd’hui un con- stat il ne reste plus que 3 salles de cinéma à Conakry. Les jeunes de moins de 30 ans ignorent qu’il y a eu de grandes salles de cinéma à Conakry. Les commerçants ont tout simplement acheté les salles de cinéma, bien souvent transformées en magasins et en boutiques. Il restait une trentaine de salles. Ces cessions de salles ont été faites avec l’aval de l’Etat. L’Etat n’a jamais compris l’intérêt de préserver ces salles de cinéma.
- Les archives
Archives d’actualités cinéma
Le patrimoine des archives en Guinée: à partir du début des indépendances, c’est à dire 1958, les actuali- tés de l’époque étaient tournées en 35 millimètres, en 16mm, en super 16mm, en inversible. La Guinée n’a plus ces archives-là. Où est-ce qu’on pourrait retrouver les archives pour que la jeunesse guinéenne s’approprie ce patrimoine? Etudier la possibilité de monter des documentaires basés sur des images d’archives, com- mentés par des gens vivants héritiers de cette période là? Cela pourrait-il expliquer un peu la société, le social de la Guinée aujourd’hui? En Guinée en 2012, on s’aperçoit qu’un jeune de 30 ans ne connaît pas les trois quarts de son histoire. Il n’y a pas eu de préservation du patrimoine. Si on accompagnait la jeunesse pour regarder le passé depuis la période de Sékou TOURE jusqu’à aujourd’hui il y aurait éventuellement une prise de conscience au niveau culturel.
Archives de la télévision
Incapacité de situer ces archives, même des années ‘90. Au niveau de la télévision, il y a eu l’abandon du format U-MATIC pour les BETACAM. Aujourd’hui il n’est pas sûr de retrouver les archives en U-MATIC. Pour une intervention, une conférence de presse donnée par Sékou TOURE à Paris était nécessaire. La télévision nationale ne retrouvait pas l’archive correspondante. Il a fallu un communiqué à la radio, afin de prendre con- tact avec des gens dans la cité qui avaient des archives chez eux en VHS!
- Concurrence entre Ministères
Il y a plusieurs entités, et le problème vient aussi du fait que la télévision est sous tutelle du Ministère de la Communication. Que le sort du cinéma soit sous tutelle du Ministère de la Culture, ça c’est un con- stat fait en général dans plusieurs pays africains. Or, nous savons que la télévision a un budget relativement important, que souvent le cinéma a un faible budget, et que du coup il n’y a pas de communication entre les différents antagonistes alors que normalement il devrait y avoir collaboration. Il n’y a pas du tout de collabora- tion entre les directions du cinéma et les directions des télévisions. Chaque fois que les télévisions publiques ont besoin de documentaires, la télévision produit elle- même, et passe rarement par le cinéma.
- Les nouvelles télévisions de Guinée
Aujourd’hui il y a déjà 3 télévisions privées, la 1ère GANGA-TV, la 2ème Evasion Guinée et puis la 3ème Diversity-TV, il y en a d’autres sur liste d’attente, at- tendant l’agrément du gouvernement pour émettre. Il y a une possibilité de collaboration avec ces télévisions privées dans justement la diffusion de films documen- taires guinéens. Il faut avoir conscience de l’importance de ces documentaires, savoir ce que cela représente pour les télévisions publiques. Ce qui intéresse actu- ellement, ce sont les longues déclarations des Chefs d’Etat et là bien évidemment, il n’y a plus de place pour d’autres programmes. Mais les télévisions privées ont effectivement besoin de ce contenu là pour fonctionner. La porte au niveau de ces chaînes de télévisions privées est ouverte.
- Projets de restructurations
Tout reste en attente, dans le contexte des élections législatives à venir. Au niveau des archives, au niveau de la formation, au niveau de ce qu’il faut restruc- turer en Guinée.
Personne ne s’intéresse aux archives. A part la Radio- Télévision Guinéenne, il y a toutefois un espace où les documents sont sauvegardés, mais sans véritables moyens de conservation, les numériser ou d’en faire quelque chose.
Sans aides de l’Etat, il est difficile de demander des aides de l’extérieur. Il faut attendre une nouvelle poli- tique culturelle et de sauvegarde du patrimoine, une réelle volonté du gouvernement. Aujourd’hui, il n’y a pas d’interlocuteur, cela ne les intéresse pas.
- Recherche de mécénat
Il est possible de commencer aujourd’hui à chercher mal- gré tout du mécénat, pour mettre en place la structure.
En Guinée, ceux qui sont en place, sont les deman- deurs, ils ne sont pas là pour aider à développer les projets. Il faut être prudent, pour ne pas se retrouver dans des problèmes de corruption ou autre.
Si vous montez un projet, soit il y a des contraintes, parce que ceux qui sont en place n’ont pas leur part, soit ils essayent de faire la même chose sans avoir la voca- tion et les connaissances, et ça risque de mal tourner.
- Résidence d’écriture Dubréka
L’année dernière, s’est créée la résidence d’écriture, à Dubreka.
5 premiers projets sont sortis de cette résidence d’écriture, ces 5 projets seront produis en Guinée,
Après la résidence, il y a 8 projets qui ont été révélés, trois films de 52 minutes, dont 2 documentaires, et 5 courts-métrages, d’à peu près 10 minutes.
Ce que produit Gahité FOFANA avec sa société BAFILA Films, d’une manière autonome, en Guinée, ce sont les 5 courts-métrages plus deux documentaires en coproduction avec des sociétés françaises.
Au Fespaco, au Burkina Faso, il y a une sélection pour les films d’école, sachant que ces films sont réalisés en coproduction avec l’ISAG, l’Institut Français, et BAFILA Films.
- Collaboration avec AfricaDoc
La résidence d’écriture à DUBREKA est en collabora- tion avec AfricaDoc.
Un mécénat est fait avec la radio Espace FM. Espace FM ayant le projet de monter une télévision. Il faut compter sur cette télévision pour la diffusion des films documentaires.
- Télévision satellitaires
D’après mes recherches qui se se sont déroulées localement, les personnes concernées réalisateurs producteurs, m’ont confirmé dans les interviews que j’ai réalisées, que les télévisions satellitaires africaines ont peut-être le potentiel pour diffuser les films documentaires, mais ne le font quasiment jamais, de même que les télévisions nationales. Cela est compensé par les accords faits avec les chaînes francophones, dont le champ de diffusion est en Afrique, mais dont la gestion est menée depuis Paris (CANAL+ AFRIQUE, CANAL FRANCE IN- TERNATIONAL, TV5 AFRIQUE) Les contrats de coproductions passés entre les producteurs et ces diffuseurs varient selon certaines spécificités, par exemple CANAL FRANCE INTERNATIONAL propose des programmes aux chaînes africaines, qui sélectionnent parmi ces “packages” des programmes dans lesquels se glissent parfois des documentaires, produits en coproduction, ou en pré-achat.
INTERVIEWS
INTERVIEW DE YAMOUSSA SIDIBE ANCIEN DIRECTEUR DE LA TELEVISION NATIONALE, ANCIEN DIRECTEUR GENERAL DE LA TELEVISION PRIVEE « EVASION GUINEE», ACTUELLEMENT A LA TETE D’UNE AGENCE CONSEIL EN COMMUNICATION « INTERFACE GUINEE COMMUNICATION »
KDO: Je me trouve à Conakry et je vais faire une inter- view de Yamoussa SIDIBE qui est l’ancien directeur de la radiotélévision de la Guinée, qui est aussi réalisateur et qui va essayer de créer une télévision privée. M. Sidibé, pourriez-vous vous présenter et parler de votre parcours.
YS: Alors je suis Yamoussa SIDIBE, ancien directeur de la télévision nationale, ancien directeur général de la télévision privée “Evasion Guinée”. Actuellement je suis à la tête d’une agence conseil en communication qui s’appelle “Interface Guinée Communication.”
KDO: Et je voulais vous poser des questions à propos des documentaires. Comment explique-t-on le fait dans toute l’Afrique – ce n’est pas particulier à la Guinée- , que nous ayons des réalisateurs de documentaires, documentaires de création, documentaires pour la télévision, mais qu’ils soient si peu diffusés au niveau des télévisions nationales.
YS: Vous savez, ce problème se remarque surtout au niveau des télévisions publiques, le problème c’est qu’au niveau des télévisions publiques il y a surtout des fonctionnaires, des fonctionnaires qui ne compren- nent pas tout l’intérêt de diffuser le documentaire. En général, ils ne les regardent même pas. Ce qui intéresse le plus les gens de la télévision publique ce sont les déclarations du gouvernement, les longues déclara- tions du Chef de l’Etat, le match de football. Voilà. Les documentaires qui permettent de restituer la culture nationale, qui pourraient permettre aux jeunes de comprendre leur culture, de s’identifier dans ce monde- là ne représentent pas grand-chose pour eux. C’est ça le problème, ils ne comprennent pas encore l’intérêt de diffuser le documentaire.
KDO: Effectivement, on s’intéresse à former la jeu- nesse. Mais ne pensez-vous pas que, du fait qu’il y ait plusieurs entités, que la télévision soit sous tutelle du Ministère de la Communication alors que le sort national du cinéma soit sous tutelle du Ministère de la Culture – un constat récurrent dans les pays africains -, ne facilite pas la collaboration.
YS: Effectivement, il n’y a pas de collaboration. Il n’y a pas du tout de collaboration entre les directions du cinéma et les directions de télévision, il n’y a pas du tout de collaboration. En fait chaque fois que les télévisions publiques ont besoin de documentaires, ils les produisent eux-mêmes et rarement ils passent par le cinéma. Il est vrai qu’il y a des cinéastes. Par exemple à Conakry, il y a de grands noms comme Gahité Fofana. Il y a encore Cheikh Camara, je crois et vous-même qui êtes guinéenne. Il y a des productions mais c’est vrai qu’il manque cette interconnexion entre les deux directions, entre les deux entités, qui permettrait à l’une de travailler pour renforcer les capacités de l’autre. C’est ça le grand problème. Le ministre de la com- munication et le ministre de la culture ne se sentent pas complémentaires mais se sentent plutôt comme en compétition. Voilà donc l’une refuse de travailler pour l’autre chacun veut qu’à la fin les palmes soit pour lui malheureusement
KDO: D’un autre côté, comment expliquer la disparition des salles de cinéma dans un pays comme la Guinée où il y a eu jusqu’à 90 salles 92 salles et même plus au niveau national et il ne reste plus aujourd’hui que 3 salles de ci- néma à ma connaissance à Conakry. Comment explique- t-on la disparition totale des salles de cinéma?
YS: Trois salles à Conakry? Je ne les connais même pas. Les salles de cinéma ont complètement disparu, les jeunes de moins de 30 ans ignorent qu’il y a eu de grandes salles de cinéma à Conakry. Qu’est-ce qui s’est passé? Les commerçants ont tout simplement acheté les salles de cinéma. Les maisons qui abritent les salles ont été tout simplement achetées par les commerçants et transformées en magasins et en boutiques. Dans tout Conakry, il y avait, disons, une trentaine de salles de cinéma. Toutes ces salles de cinéma ont été rachet- ées par des commerçants, et avec le soutien de l’Etat malheureusement. En fait, l’Etat n’a jamais compris l’intérêt de préserver ces salles de cinéma. L’Etat, lui-même a encouragé la vente, l’achat de ces salles de cinéma par les commerçants, c’est ce qui s’est passé en Guinée. Aujourd’hui le problème, c’est que les jeunes regardent les films, mais à la télévision, il n’y a pas de salles de cinéma, ils ignorent qu’il y en a eu en Guinée. J’étais à une conférence, j’ai parlé d’une rencontre des jeunes étudiants guinéens en France qui se sont réunis à Conakry pour décider de l’indépendance de la Guinée au cinéma RIALTO. Les étudiants ne savaient pas où se situait ce cinéma RIALTO. Ils l’ignoraient tous. L’Etat a accompagné les commerçants qui voulaient des maisons, qui voulaient des magasins, qui voulaient des boutiques pour quelques sous et puis c’est fini quoi, toutes les salles de cinéma ont disparu.
KDO: Est-ce que vous pouvez me dire aussi votre senti- ment, puisqu’on parle du patrimoine des salles dispa- rues, qu’en est-il du patrimoine des archives en Guinée. On sait que dans les années 1960, à partir du début des indépendances, c’est à dire 1958, on sait que des actualités de l’époque étaient tournées en 35 millimètre, en invers- ible, en super 16. Aujourd’hui la Guinée n’est plus en pos- session de ces archives-là. Où peut-on les retrouver pour que la jeunesse guinéenne s’approprie son patrimoine. Est-ce qu’il y a possibilité de récupérer des archives, monter des documentaires basés sur des images d’archives, commentées par des gens vivants, de cette période là? Cela pourrait expliquer un peu où en est la Guinée aujourd’hui? Je pense que, lorsqu’on vient en Guinée en 2012, et qu’effectivement un jeune de 30 ans ne connaît pas les trois quarts de son histoire parce il n’y a pas eu de préservation du patrimoine, ça pose problème, et que si on accompagnait une jeunesse pour revoir le passé depuis la période de Sékou TOURE jusqu’à aujourd’hui il y aurait éventuellement une prise de conscience, en tout cas au niveau culturel.
YS: Mais vous avez fait l’état des lieux vous-même, c’est exactement ce qui se passe, je suis incapable de vous dire où on peut trouver ces archives! Je suis incapable de vous dire avec assurance qu’on peut encore trouver des archives datées des années 90 même! Par exemple au niveau de la télévision, quand on a quitté les U- Matic pour les BETACAM, aujourd’hui je ne suis pas sûr que vous retrouviez les archives en U-MATIC, je ne suis pas du tout sûr. Imaginez un peu qu’on a eu besoin d’une intervention, une conférence de presse donnée par Sékou TOURE à Paris. La télévision nationale avait besoin de ces archives-là, on ne les avait pas. On a été obligé de faire un communiqué à la radio, pour prendre contact avec des gens dans la cité qui avaient des archives chez eux en VHS! C’est ce qui nous a permis de reconstituer ces images-là. Au niveau de la télévision à ma connaissance, non, au niveau des archives nationales je ne penses pas que vous puissiez retrouver ces images d’archives, je ne pense pas.
KDO: Ça c’est incroyable. J’ai appris récemment – c’est valable pour les 8 pays d’Afrique francophone que je couvre, que pour le cinquantenaire des indépendance des pays africains, certaines archives de l’INA en France ont été restituées et notamment remises aux ministères de la communication des pays concernés. Apparemment, le ministère de la culture n’était pas informé de cette donation. Beaucoup de pays ont répondu positivement en disant qu’ils étaient d’accord pour récupérer les archives mais que pour le moment ils n’avaient aucun lieu de conservation, aucun lieu de stockage des archives, donc les archives restent à l’INA. Nous savons que depuis plus d’un an, chaque pays peut s’approprier une partie de ses archives qui pourrait servir à monter des documentaires, en complément avec des images actuelles. J’ai l’impression que les différents ministères de la communication n’ont pas fait circuler l’information.
YS: C’est une première nouvelle, je n’étais pas informé, c’est vrai qu’aujourd’hui, ce dont on a besoin, c’est la formation dans l’archivage. On a besoin de connaître les nouvelles techniques, les nouvelles technologies utilisées ailleurs pour conserver la mémoire nationale. On en a besoin parce qu’ici les archivistes sont formés dans l’archivage de documents écrits. Si vous prenez les archives de la RTG (la Radio Télévision Guinéenne) vous trouverez des cassettes en U-MATIC. Mais il n’y a pas de magnétoscope pour lire ces cassettes et donc elles restent dans cet état-là poussiéreux, et puis finalement le jour où vous en aurez besoin, où vous aurez un magnéto- scope pour les lire, vous ne trouverez aucune image. Les cassettes s’abîment. Donc on a besoin de formation, on a besoin d’utiliser les nouvelles technologies pour archiver ces images là pour les mettre sur des cartes mémoires, sur CD et consort. En tout cas on a besoin des nouvelles techniques d’archivage, on a besoin de ça, on a vraiment besoin d’une formation dans ce sens-là. Je vous dis avec certitude, je vous le dis, les Guinéens, les archivistes guinéens n’ont pas bénéficié de formation depuis plus de 20 ans, ils n’ont pas bénéficié de formation, ils ne savent pas comment ça se passe ailleurs!
KDO: Et tout simplement parce que je pense que les dif- férents ministères ne font pas leur travail. Parce que, comment expliquez-vous que j’ai rencontré des gens au Burkina Faso, dans d’autres pays, gens qui ont été amenés en Chine. Moi je peux vous montrer, j’ai des images d’une Dame du Bénin qui a été formée en Chine. Elle m’a mon- tré des DVD de sa formation d’archivage au niveau de la Chine et ça a été pris en charge. Ça veut dire que leur institution fait la démarche pour que les gens de la télévi- sion, les gens du cinéma soient formés, et tout est pris en charge dans ces pays.
YS: Le problème de la Guinée c’est que ceux qui di- rigent ces départements ministériels ne comprennent pas l’intérêt d’archiver, ne comprennent pas l’intérêt de faire des documentaires, ne comprennent pas qu’il faut passer par ce chemin là pour…
KDO: Préserver!
YS: Préserver la mémoire nationale, pour permettre aux jeunes d’aujourd’hui de comprendre ce qui s’est passé avant eux et de se projeter dans l’avenir. Ils ne comprennent pas l’intérêt. Donc ils ne s’investissent pas dans ce sens-là, c’est ça le problème. S’ils comprenaient tout l’intérêt qu’il y a dans ce sens-là, ils auraient pu s’investir, mais ils ne comprennent pas. Donc, peut- être qu’ils auraient besoin de séminaires de formation eux-même pour comprendre ce qui se passe et travailler à trouver des moyens de formation de leurs agents pour archiver les documents.
KDO: Pour finir, est-ce que vous pouvez me parler des té- lévisions privées qui sont en train de s’ouvrir en Guinée?
YS: Oui, aujourd’hui il y a déjà 3 télévisions privées, la 1ère GANGA-TV, la 2ème Evasion Guinée et puis la 3ème Diversity-TV, ce sont les 3 télévisions privées qui sont là et il y en a beaucoup qui sont sur le parvis, qui attendent l’agrément du gouvernement pour se lancer sur la scène nationale.
KDO: Est-ce que vous pensez qu’il y aurait une possibilité de collaboration avec ces télévisions privées pour assurer la diffusion de films guinéens que ce soit des films de fic- tions ou que ce soit des films documentaires?
YS: Je crois oui. Eux ils sont conscients de l’importance de ces documentaires et de ces films, ils sont conscients, en fait ils savent ce que ça représente pour eux, alors que la télévision publique comme je l’ai dit ne com- prend pas. Il n’y a plus de place apparemment après les longues déclarations des chefs d’Etat. Mais au niveau des télévisions privées ils ont effectivement besoin de ce contenu là pour fonctionner. Donc je crois que la porte au niveau de ces chaînes de télévisions est ouverte.
INTERVIEW GAHITE FOFANA
REALISATEUR, PRODUCTEUR
KDO: J’ai en face de moi Gahité Fofana, qui a une société de production à Conakry qui s ‘appelle Bafila film. Mon- sieur Gahité Fofana, est-ce que vous pouvez rapidement me tracer votre parcours dans le domaine du cinéma parce qu’aujourd’hui, vous êtes réalisateur/ producteur, mais je sais que vous avez démarré dans le montage.
GF: Moi, je suis sorti de l’ESRA, (Ecole Supérieure de Réalisation Audiovisuelle) à Paris. A partir de la deux- ième année, j’ai fait des stages de montage à ATRIA. J’ai travaillé avec André Davanture pendant 7 ans, en tant qu’assistant monteur. Ensuite j’ai fait un premier film documentaire, TANOUN, un film sur mon grand-père. On tournait en super 16mm, gonflé en 35 mm. Ensuite, j’ai fait un court-métrage de fiction de 10 minutes, TEMEDI; puis UNE PAROLE, UN VISAGE un documentaire de 26 minutes; MATHIAS, LE PRO- CES DES GANGS, un documentaire de 52 minutes; un téléfilm pour Arte IMMATRICULATION TEM- PORAIRE, 77 minutes; un deuxième téléfilm pour Arte UN MATIN BONHEUR, 74 minutes. Ensuite j’ai fait 28 SEPTEMBRE, ANNEE ZERO, film documentaire de 52 minutes. Ce sont des films tournés en Guinée. Et récemment, j’ai fait mon dernier film HISTOIRE DE SOUVERAINETE MONETAIRE. J’ai aussi produit un film de Seida DIALLO en 2004, un peu comme LES YEUX DANS LES BLEUS, qui s’appelle SUR LA TROMPE DU SILLY. En 2007-2008, j‘ai été nommé Directeur Adjoint du Cinéma en Guinée, le 23 mars, si je me souviens bien. Ce qui m’a permis de créer un centre de ressources audiovisuelles en Guinée, qui s’occupe d’un cinéma ambulant- qui devrait s’occuper , car c’en est toujours au stade de projet -et d’une cinémathèque pour récu- pérer les archives. Beaucoup de films ont été tournés en Guinée sous la première République, juste après la décolonisation, films qui ne sont pas en Guinée, film en 35 ou en 16 mm. Ils sont dans les laboratoires un peu partout dans le monde, mais on ne peut pas les voir en Guinée. C’est donc la première priorité du Centre, et la troisième partie s’est s’occuper de formation. D’où des organisations de résidence d’écriture, de documentaires, essayer de faire en sorte que les gens se forment.
KDO: Est-ce que dans le cadre de la création de votre Centre, vous avez approché l’Etat Guinéen, en ce qui concerne le domaine des archives?
GF: Oui, mais le problème, c’est qu’aujourd’hui, on est toujours dans une phase de transition au niveau de l’Etat Guinéen, en tous cas du gouvernement. Tous les minis- tres qui sont là, le sont plus pour des raisons électorales, que pour travailler dans un domaine collectif, donc il n’y a pas de répondant. C’est à dire que pour l’instant, la politique n’est pas culturelle, elle est juste électorale, et l’objectif, c’est de passer, d’avoir le maximum de postes. Alors cela devient de la politique au moment des législa- tives, donc en ce moment les ministres qui sont en poste ne sont pas des interlocuteurs, puisque leur seul prob- lème, c’est de faire en sorte de ramasser le plus de voix possible pour être majoritaires aux législatives.
KDO: Quelles sont les difficultés que vous rencontrez pour produire des documentaires en Guinée?
GF: Moi, je n’ai pas eu vraiment de difficultés. J’ai eu pas mal de chance parce qu’étant entre la France et la Guinée, en général je trouve les financements en France. En Guinée nous n’avons pas d’aide, rien n’existe, mais au moins, on ne nous empêche pas de filmer.
KDO: En terme de production, est-ce que la Télévision Nationale Guinéenne co-produit, est-ce qu’on peut imag- iner un partenariat de coproduction dans le cadre de la réalisation de documentaires?
GF: Je ne cherche même pas à imaginer, je ne suis pas dans ce cas de figure. On ne s’attend pas à ce que la télévision verse des droits d’auteur, et encore moins participe dans les coproductions, ou quoi que ce soit.
KDO: Est-ce que vous pensez qu’avec les nouvelles chaînes privées qui sont en train de s’installer, il y aurait des pos- sibilités de faire des coproductions, ou de collaborer plus facilement, à l’avenir?
GF: Je l’espère, mais le problème c’est qu’aujourd’hui, c’est un peu comme les radios, ceux qui font de la radio comme ceux qui s’occupent des chaînes, en général, ce sont des commerçants, qui ont beaucoup d’argent. Et il n’y a pas de ligne éditoriale, il n’y a pas de réflexion par rapport à une programmation, ni par rapport à une production. Mais je pense qu’en leur expliquant et en insistant, peut-être qu’on peut leur faire comprendre que s’ils produisaient, ils auraient des programmes qui seraient un peu plus originaux. Sachant aussi qu’il y a de nouvelles chaînes, maintenant qui vont se créer, et qu’ils pourraient, peut-être, essayer de produire des programmes qui leur appartiennent.
KDO: Est-ce que brièvement, vous pouvez nous parler maintenant de vos projets personnels, en ce qui concerne votre projet de Centre au niveau des archives, au niveau de la formation, au niveau de ce que vous voulez faire, en attendant que les législatives soient votées en Guinée?
GF: Pour l’instant, je suis un peu en stand-by, puisque je me sens un peu seul, personne ne s’intéresse aux archives. Au niveau de la RTG, il y a quand même une salle où ils essayent de garder les documents qu’ils diffusent, mais eux-mêmes n’ont pas les moyens de les sauvegarder, de les numériser ou d’en faire quelque chose. Tant qu’on n’aura pas d’aides de l’Etat, ce sera difficile de demander des aides de l’extérieur. Pour l’instant, j’attends que s’instaure une nouvelle politique culturelle et de sauvegarde du patrimoine, une volonté au niveau du gouvernement. Aujourd’hui, il n’y a pas d’interlocuteur, cela ne les intéresse pas.
KDO: L’année dernière, vous avez fait une résidence d’écriture, à Dubreka. Il y a 5 projets qui sont sortis de cette résidence d’écriture, et sur ces 5 projets que vous allez produire en Guinée, j’aimerais savoir quand va démarrer la première production, et comment vous allez organiser la mise en place de ces 5 projets de documentaires?
GF: Après la résidence, il y a 8 projets qui sont sortis. Il y a trois films de 52 minutes, dont 2 documentaires, et 5 courts métrages d’à peu près 10 minutes. Ce que je produis d’une manière autonome, en Guinée, ce sont les 5 courts métrages, plus deux documentaires en coproduction avec des sociétés françaises. On espère finir ces 5 courts métrages, – sur ces 5, il y en a 4 qui sont issus de l’école de Dubreka – l’ISAG, afin de les présenter au Fespaco. Car au Fespaco, il y a une sélec- tion pour les films d’école, sachant que ces films on les fait en coproduction avec l’ISAG, l’Institut Français, BAFILA Films.
KDO: Est-ce que vous pouvez nous parler brièvement de votre collaboration avec Africadoc?
GF: AfricaDoc, pour moi, c’est grâce à Dominique Ollier avec qui j’avais travaillé dans le cadre du Centre de Ressources Audiovisuelles. On avait rendu hom- mage à Moussa Diakité, en restaurant 4 anciens films, entre 1968 et 1979. Alors travaillant avec AfricaDoc, et organisant une séance d’écriture, c’est lui qui m’avait proposé de faire une résidence d’écriture à Conakry, et c’est ainsi que nous avons pu monter le dossier.
KDO: La résidence d’écriture à DUBREKA est en col- laboration avec AfricaDoc.
GF: Nous avions reçu également un mécénat de la radio Espace FM. Espace FM qui va monter aussi une télévision, et je compte aussi sur eux, pour la diffusion de ces 5 court- métrages, qui sont issus de la résidence d’écriture.
KDO: Est-ce que vous allez continuer la collabora- tion avec AfricaDoc, dans le cadre, soit des résidences d’écriture, soit une autre forme de collaboration?
GF: Disons que personnellement, moi, je n’ai pas l’énergie de le faire. Mais je pense que les premiers qui sont sortis de cette première résidence, l’idée, si j’ai bien compris, c’est plus à eux de prendre le relais, par leur association, à travers le lien avec Africadoc, de faire en sorte de monter une deuxième résidence.
KDO: Ce serait plutôt les jeunes, qui on fait la résidence d’écriture, ce serait à eux de remettre en place une forme de collaboration avec les gens d’AfricaDoc.
GF: Si pour eux, l’expérience était concluante, c’est à eux de faire en sorte que cela se pérennise.
OLIVIER BARLET AVEC LE CINEASTE MOUSSA KEMOKO DIAKITE
DE SEKOU TOURÉ À AUJOURD’HUI Entretien
MKD: Comment le cinéma a-t-il démarré en Guinée?
OB: Le cinéma a démarré en même temps que ceux du Sénégal et de l’Algérie, et ce furent les trois pays leaders en la matière. En 1970, la Guinée a été envahie par l’armée portugaise, car elle était point d’appui de la guerre de libération en Guinée Bissau et au Liberia. Nous étions une dizaine de cinéastes à avoir fait leurs études aux Etats-Unis, en Union Soviétique, en Yougo- slavie, en Pologne et moi-même en Allemagne fédérale. Notre directeur avait fait ses études à l’IDHEC en France. La presque totalité de ces cinéastes furent en- fermés au Camp Boiro, certains pendant six à huit ans. J’ai eu la chance de n’y rester qu’un an.
MKD: Pourquoi avez-vous été enfermés?
OB: La Guinée était un régime totalitaire dictatorial, au même titre que l’Union soviétique. Tous les intel- lectuels étaient considérés comme suspects. Nous avions des fréquentations “douteuses” avec les étrangers. Quand mes camarades sont sortis de prison, certains ont dû changer de métier pour survivre car leur vue avait trop baissé… Sinon, ceux qui sont sortis ont fait des documentaires pour participer à l’endoctrinement de la population et célébrer la supériorité de la Guinée sur les pays dits néocolonisés. J’ai évolué avec Hafia et surtout Naïtou, à partir d’un conte de Birago Diop qu’il avait appelé “La cuiller sale” où c’est la conscience du village qui punira la mauvaise femme. Depuis, la Guinée a changé de régime et une nouvelle génération est apparue avec Cheick Doukouré, David Aschkar, Gahité Fofana, Cheick Fantamady Camara, Mohamed Camara, des cinéastes qui se battent pour s’exprimer malgré les difficultés de financement.
MKD: Un cinéma populaire en vidéo s’est-il développé? Quel est l’enjeu du cinéma aujourd’hui en Guinée?
OB: Beaucoup de jeunes se lancent dans le cinéma dans des productions légères sans argent et sans maîtrise de la technique, et sans diffusion. Mais si certains continuent en amateurs d’autres apprennent la technique à l’Institut des arts. Il leur faudrait tous se cultiver davantage pour mieux maîtriser le langage cinématographique. Les nouvelles technologies ne dispensent pas de faire com- prendre une histoire avec des images.
MKD: Ces jeunes cinéastes devraient-ils voir les films de leurs anciens et notamment les vôtres?
OB: Lorsque Gahité FOFANA a été nommé directeur adjoint du cinéma guinéen, on lui a confié le Centre de ressources audiovisuelles de Guinée (CRAG). Il a cherché les films dans les laboratoires, notamment les miens. Autrefois, en pays socialiste, ceux qui termi- naient leurs études devenaient automatiquement fonctionnaires nous réalisions les documentaires demandés par le parti d’Etat. Mais à la longue, cela développait la paresse parmi les cinéastes. Aujourd’hui, ce sont les finances qui manquent. Il leur faut persévérer et amé- liorer la technique.
MKD: A voir vos films, j’ai eu l’impression d’une évolu- tion dans le traitement et les contenus.
OB: Les documentaires étaient des films commandités. Les arts et la culture étaient soutenus mais encadrés. Il fallait être attentif à la transmission du message. Castro était un ami et il fallait montrer qu’ils étaient sur la même longueur d’onde avec Sékou Touré, mais il fal- lait aussi montrer que le peuple était en phase avec ses dirigeants. On ne nous disait pas précisément ce qu’il fallait faire on le déduisait de l’idéologie ambiante.
MKD: Hirde Dyama a été co-réalisé avec l’Allemand Gerhard Jentsch — quelle était votre coopération?
OB: Nous avons fait deux versions. Il était en charge de la version allemande, sous-titrée en anglais, et moi de la version guinéenne, directement commentée en français. La version présentée à ce festival est la première, le laboratoire cherche encore la seconde.
MKD: Hirde Dyama et Castro ont un commentaire qui donne le “la” de ce qu’il faut penser. Dans Hafia, la propagande est encore présente mais le commentaire de Pathé Diallo ose des expressions nettement plus libres.
OB: Oui, parce que c’était un match de football qui met deux équipes en jeu. Hafia n’était pas moins dirigé que les autres on essayait de montrer la mobilisation du public et ensuite la remise de la coupe par Sekou Touré. Sa vision panafricaine est mise en avant, notamment à propos des conflits fraternels il voulait transcender ce qui se passait en Guinée pour emprunter un adoucisse- ment du régime, ce qu’il a fait à partir de 1978 où il a cherché à dépasser les tensions avec les pays voisins et une meilleure relation avec la France. Son discours re- pris par le film était ainsi un moyen de lancer des ponts avec Senghor et Houphouët.
MKD: Vos films mettent systématiquement en avant le panafricanisme. Etait-ce votre choix?
OB: Que ce soit mon choix ou non, c’était celui du parti. Chaque film devait mettre en avant ses grandes lignes directrices: le panafricanisme, le soutien aux mouvements de libération, etc.
MKD: Une équipe de foot peut-elle être comparée à un pays?
OB: Il fallait que le militant guinéen du parti sente que ce qui se faisait dans le pays était mieux qu’ailleurs. Pour asseoir l’endoctrinement, il fallait lui rendre grâce.
MKD: La première partie d’Hafia commente les matchs avec Pathé Diallo, puis c’est le discours de Sékou Touré, puis l’interview des deux journalistes étrangers. On parle à tout moment stratégies.
OB: Le journaliste algérien était plus politique mais chaque occasion était bonne pour exalter la ligne et endoctriner la population!
MKD: Vous intégrez donc parfaitement le message officiel de l’époque mais n’y avait-il pas à réfléchir face à ce système?
OB: Dans ces régimes totalitaires, il fallait se dédoubler adhérer au discours officiel et le transmettre comme tel, même si intérieurement il y avait une réserve. Tous les cadres doivent représenter le régime, aujourd’hui encore dans certains pays. C’était un double jeu même si on adhérait pas, il fallait le défendre.
MKD: On a quand même l’impression que si vous aviez fait des films de propagande sans y adhérer, ils n’auraient pas cette qualité. On a l’impression que vous extrayez de ces discours ce qui vous plaît.
OB: Quand on avait un film à faire, on ne recevait pas de consignes claires. Je savais comment choisir mes angles, ne pas tomber dans la trivialité mais tout en restant au service du parti. Il y avait un choix de ce qui pouvait être retenu et marquer l’attention du peuple. On croit en voyant Hafia que Sekou Touré entre triom- phalement dans le stade le jour du match, mais c’est le lendemain, durant la célébration de la victoire. C’est un effet de montage. On faisait donc un choix de spec- tacle. Certains ont pensé qu’il était présent au match.
MKD: Comment vous remémorez-vous cette époque aujourd’hui, avec le recul? Avec douleur? Avec passion?
OB: Il y a des faits que je condamne, comme la prison, mais il y eut des choses positives, comme les activités artistiques. Le gouvernement avait toujours mis les fonds nécessaires au développement d’une politique culturelle. Même ceux qui adhéraient avaient un petit recul mais je dirais aujourd’hui que rien n’est seule- ment positif ou négatif. On y pense avec le sourire, ce qui veut dire beaucoup de choses. On ne condamne pas complètement le parti mais on n’a pas envie de recom- mencer.
MKD: Vous voulez dire que la Guinée était alors un pays debout qui disait non au colonialisme.
OB: Oui, après l’indépendance de 1958, nous avions été confrontés à une conspiration du silence dans tous les pays occidentaux sur ce que faisait la Guinée, mais la fougue et le tempérament de Sékou Touré lui permet- taient de faire passer son message en Afrique. Il était soutenu par nombre de cadres africains mais qui se sont détachés peu à peu en apprenant ce qui arrivait à leurs homologues en Guinée.
MKD: En 1982, vous réalisez avec Naïtou un geste radi- cal de cinéma. Quelle en était la genèse?
OB: On attend le moment propice pour réaliser ce qu’on a en soi. J’étais directeur de production sur Amok du réalisateur marocain Souheil Ben Barka, tourné aux trois quarts en Guinée, adaptation de Pleure ô pays bien aimé d’Alan Paton. La Guinée avait d’excellents techniciens en sommeil. Ce fut pour eux l’occasion de se réveiller. C’est alors que j’ai conçu ce projet et présenté un synopsis qui a été accepté par mon min- istre. Il l’a transmis au parti qui l’a accepté à son tour. Le film fut un grand succès, et a obtenu une mention spéciale à Carthage. L’année suivante, il eut le prix de l’Unesco à Ouagadougou. Je voulais faire un film de fiction sans devoir affronter le parti.
MKD: L’absence de dialogues permettait-elle de con- tourner la question des contenus?
OB: J’étais jeune et voulais expérimenter. Les films muets étaient compris. La pantomime devait le per- mettre.
MKD: Quel était l’intérêt du sujet?
OB: Il était possible de tirer profit des talents des bal- lets africains et des décors naturels du pays. J’ai aussi fait appel à un compositeur de Miriam Makeba, Phili Mongo, qui a fait les bruitages et quelques effets spé- ciaux. Miriam Makeba lui avait payé le billet d’avion pour le faire venir de Monrovia. C’était une période exaltante où les opposants à l’apartheid étaient soute- nus et formés. Ce sont des points qui encourageaient à adhérer à la politique de Sékou Touré.
MKD: Vous adhériez avec les bons côtés de cette idéologie.
OB: Oui, pas avec l’emprisonnement des gens mais avec ces tentatives de développement autonome, et notam- ment l’autosuffisance alimentaire qui reste encore un problème aujourd’hui. On a compris maintenant qu’il faut le faire avec un développement participatif et non dirigé pour que les projets viennent des populations. Les besoins doivent être définis par les habitants eux- mêmes.
MKD: Après Naïtou, vous avez changé d’orientation, pourquoi?
OB: J’avais appris la publicité en Allemagne. Durant le régime Sékou Touré, ça ne se faisait pas. Mais à la libéralisation, la concurrence arrivait. Une structure a été créée pour encourager les commerçants à dominer cette activité, l’Office guinéen de la publicité, que j’ai dirigé à partir de 1986. Si bien qu’à mon niveau, l’administration a pris le pas sur le métier, mais je n’ai jamais rompu avec le cinéma. En 1989, j’ai même été au jury officiel du Fespaco. En 1992, on m’a proposé de diriger l’Office National de la Cinématographie de Guinée. L’édifice était en difficulté, en raison du monopole d’importation et de diffusion des films. Il fallait une nouvelle politique économique. Il fallait re- structurer. Sur la centaine de personnes employées sous l’ère Sékou Touré, nous n’en avons gardé que 25. Les entreprises étatiques avaient été fermées ou privatisées et d’autres battaient de l’aile. Une fois la restructuration aboutie, j’ai renoncé à cette direction et ai créé une pe- tite entreprise de production de documentaires à partir des besoins de l’Etat: lutte contre le sida, alphabétisa- tion des femmes, réduction de la pauvreté, etc. J’avais une unité de production et les films étaient financés par des appels d’offres des organisations internation- ales comme le PNUD. Il m’arrive d’avoir deux ou trois contrats par an.
MKD: Vous n’avez pas la nostalgie de la fiction. Si, j’ai finalisé un scénario avec un collègue burkinabé, Emmanuel Sanou, qui porte sur l’histoire récente la prise du pouvoir par l’armée qui nous ouvre finalement à des élections libres et démocratiques.
ECOLES / FORMATION
UNE RESIDENCE D’ECRITURE DOCUMENTAIRE A DUBREKA
Comment passer d’une idée à un projet, d’un projet à une écriture filmique, d’un film rêvé à un film possible? Ce sont là quelques-unes des questions essentielles à toute démarche de cinéaste que l’écriture doit dans un premier temps résoudre ou au moins éclairer. Celles-ci supposent aussi que les porteurs de projets sortent de leur isolement et se confrontent dès l’origine du projet au regard des autres, car si l’écriture se fait dans la soli- tude, le cinéma se fait toujours à plusieurs.
Dans cette optique, la résidence d’écriture de films documentaires à Dubréka est une session de forma- tion de courte durée, accueillant un groupe d’auteurs réalisateurs d’Afrique francophone, anglophone et lusophone. Ces résidences ont lieu dans des pays dif- férents chaque année.
A. ORGANISATION ET DISPOSITIF
Une résidence d’écriture a pour objectifs de permettre aux auteurs/réalisateurs d’effectuer un diagnostic et une analyse critique et approfondie de leurs projets et de développer l’écriture dans le sens des pistes ouvertes par l’analyse critique des projets et d’accompagner l’élaboration avec les auteurs réalisateurs d’un véritable scénario documentaire.
Dispositif
Un formateur/accompagnateur, accompagne la rési- dence durant 2 semaines.
Programme
- Travail personnel de documentation lecture et visionnement de films liés aux thèmes et aux enjeux formels du
- Entretiens individuels avec le formateur analyse, préparation du repérage, examen des différentes options possibles avant repérage.
- Première phase de réécriture du
- Analyse collective et individuelle des projets retravaillés après repérages.
- Élaboration définitive du projet en coordination constante avec le
- Ce temps de formation devrait permettre pour les auteurs ayant un producteur africain de travailler à l’élaboration finale du projet en contact permanent avec ce producteur et de définir ensemble les conditions financières et techniques dans lesquelles le film pourra être
B. CONDITIONS DE PARTICIPATION Projets
- Les projets pouvant être retenus sont des documentaires de création.
- Peut-être classé “documentaire de création”, une œuvre traitant de la réalité, passée ou présente, devant faire l’objet d’un travail de recherche, d’analyse, d’écriture, traduisant l’originalité du regard de ses auteurs réalisateurs. Ces projets concernent l’ensemble des activités des sociétés humaines, sans exclusive, en termes de thématiques. Ils peuvent être des films à caractère animalier, scientifique, historique, politique, musical… Ils peuvent faire l’objet d’une collection, être le pilote d’une série, voir constituer un feuilleton documentaire. La formation est destinée à la préparation des projets (écriture, repérage, documentation…)
Participants
- La formation s’adresse aux auteurs réalisateurs africains vivant en Aucun niveau universitaire n’est requis
- Le projet peut être prés.enté par un auteur réalisateur qu’il bénéficie déjà ou non, de l’appui d’un L’un des objectifs de la formation consiste, dans le premier cas, à promouvoir le travail entre producteur et réalisateur et, dans le second cas, à aider à la prise de contact avec un producteur dont l’intérêt va à la fois à la personnalité de l’auteur et au projet travaillé en résidence.
Dépôt et envoi des dossiers de candidature
- Les dossiers doivent être envoyés par mail au moins deux mois avant le début de la résidence.
- Le comité de lecture ne motive pas son avis pour les projets non
- Les résultats seront communiqués par mail, dans les 2 à 3 semaines précédant le début de la résidence.
Coût de formation
La formation est gratuite pour les résidents.
Elle couvre
- L’encadrement pédagogique.
- L’accès à la documentation (films, revues, ouvrages spécialisés…).
- L’accès au matériel de
- La nourriture et l’hébergement sur le lieu de la résidence.
- La prise en charge du voyage aller-retour.
Composition du dossier
Le dossier doit être envoyé par mail.
Le dossier doit comprendre les pièces suivantes présentées dans l’ordre indiqué ci-dessous
- Une fiche d’inscription.
- Le curriculum vitæ détaillé de l’auteur réalisateur.
- Une page de garde indiquant le titre et le nom de l’auteur du
- Un résumé dense dactylographié.
- Une note d’intention de 2 à 3 pages et des indications sur le traitement audiovisuel envisagé ou /et un synopsis développé de 2 à 10
- Une brève présentation de la société de production, avec candidature ou non à la résidence
Ainsi que tout élément complémentaire jugé pertinent par le candidat.
INSTITUT SUPERIEUR DES ARTS DE GUINEE (ISAG)
L’ISAG est un établissement supérieur de formation, d’études et de recherche dans les domaines du cinéma, de l’art dramatique, de la musique, et de la danse et des beaux arts, L’Institut Supérieur des Arts de Guinée est implanté provisoirement dans la ville de Dubréka, à 55 km de Conakry, la Capitale. L’admission à l’ISAG se fait conformément aux procédures de recrutement de nouveaux étudiants en vigueur pour toutes les Institu- tions d’Enseignements Supérieur de la Guinée. Cette admission est ouverte, chaque année, aux candidats, tous profil confondus titulaires du baccalauréat complet ou d’un diplôme reconnu équivalent, souhaitant étudier à l’ISAG. Pour en savoir plus http://isag-guinee.com/
L’institut supérieur des arts de Guinée (ISAG), fruit de la récente décentralisation des institutions d’enseignement supérieur, a ouvert ses portes le 1er mars 2004 dans la commune urbaine de Dubréka, située à 55 kilomètres de Conakry.
Créé dans le but de former des artistes professionnels et des cadres supérieurs aux techniques des Arts du spectacle dans leurs aspects patrimoniaux et modernes avec à la clé la redynamisation de la culture guinéenne, cet institut fait aujourd’hui figure de parent pauvre.
Pourtant l’idéal du gouvernement est la formation des cadres compétents et compétitifs sur le marché national, voire international. Toute chose qui devrait contribuer à la promotion et au rayonnement des Arts et cultures en Guinée.
L’ISAG, dirigé par Siba Fassou, ancien directeur du théâtre national compte aujourd’hui un effectif de près de 4000 étudiants repartis en tronc commun au niveau des quatre départements qui le compose à savoir les départements de l’Art dramatique, du cinéma audiovi- suel de musique et musicologie et des beaux Arts.
Outre ces départements, l’institut dispose des filières de son, de montage et de mise en scène.
L’objectif de cette jeune institution étant la formation d’une nouvelle vague d’artistes capables de maitriser le mécanisme de la création artistique, de la conception d’une oeuvre musicale ou cinématographique.
Mais il faut dire que depuis 2004, L’ISAG est con- fronté à de sérieuses difficultés. Et ses maux vont du manque de professeurs nationaux qualifiés à l’insuffisance d’infrastructures et d’équipements adé- quats pour les cours y compris les travaux pratiques. La formation est assurée actuellement par quatre experts Ivoiriens et des professeurs nationaux. “ Nos conditions d’évolution sont pénibles. Actuellement, nous souhai- tons que le gouvernement apporte certaines solutions aux problèmes posés afin que l’année universitaire 2008-2009 soit meilleure par rapport aux précéden- tes. Surtout que nous venons d’avoir un département en charge de la culture dans notre pays “, confie un responsable de cette institution.
Il faut aussi signaler que de nombreux étudiants ori- entés à L’ISAG n’ont pas vraiment opté pour la chose culturelle d’où leur désintéressement.
ARCHIVES
LISTE DES FILMS CONAKRY
Hommage À Kwame Nkrumah | Moussa K. Diakité | 1972 | Doc | 70’ | 35mm CL | Otto-Nuschke-Strasse, Berlin-RDA |
Kampala 72 (Coupe K. Nkrumah) | Sékoumar Barry | 1972 | Doc | 45’ | 35mm CL | Studio DEFA pour FD-Babelsberg |
Mme Tolbert En Guinée | Gilbert C. Minot | 1972 | Doc | 20’ | 35mm CL | |
Président Gowen En Guinée | Gilbert C. Minot | 1972 | Doc | 20’ | 35mm NB | |
Président Laronky En Guinée | Gilbert C. Minot | 1972 | Doc | 15’ | 35mm CL | |
ère ème
Festival 73 (1 & 2 parties) |
Sékoumar Barry | 1973 | Doc | 145’ | 35mm CL | Studio DEFA pour FD-Babelsberg |
Hommage À Amilcar Cabral | Gilbert C. Minot | 1973 | Doc | 90’ | 35mm CL | CTM Gennevilliers (Suisse) |
Au Pied Du Mont Nimba | Guinée – Bulgarie | 1974 | Doc | 35mm CL | Studio Films documentaires / Sofia | |
Les Termites | Guinée – Bulgarie | 1974 | Doc | 35mm CL | Studio Films documentaires / Sofia | |
L’homme Et Le Serpent | Guinée – Bulgarie | 1974 | Doc | 35mm CL | Studio Films documentaires / Sofia | |
Maîtres Artisans De Guinée | Guinée – Bulgarie | 1974 | Doc | 35mm CL | Studio Films documentaires / Sofia | |
Cheytane 75 | Mandiou Touré | 1975 | Doc | 16mm NB | CTM Gennevilliers (Suisse) | |
L’université À La Campagne | Moussa K. Diakité | 1975 | Doc | 120’ | 35mm NB | Studio DEFA pour FD-Babelsberg |
Hafia, Triple Champion DʼAfrique | Moussa K. Diakité | 1978 | Doc | 15’ | 35mmCL | CTM Gennevilliers (Suisse) |
L’imam De La Mecque En Guinée | Gilbert C. Minot | 1978 | Doc | 16mm NB | ||
Sommet De Monrovia | Moussa K. Diakité | 1978 | Doc | 45’ | CTM Gennevilliers (Suisse) | |
Un après-midi au Stade du 28 septembre | Moussa K. Diakité | 1978 | Doc | 45’ | 16mm CL | CTM Gennevilliers (Suisse) |
L’éducation Sexuelle | Gilbert C. Minot | 1980 | Doc | 17’ | 16mm CL | Images de France 29, rue Vernet – Paris |
L’homme Et L’environnement | Gilbert C. Minot | 1980 | Doc | 20’ | 16mm CL | Images de France 29, rue Vernet – Paris |
Premier Ministre guinéen En Chine | Gilbert C. Minot | 1980 | Doc | 17’ | 16mm CL | |
Premier Ministre guinéen En URSS | Reportage U.R.S.S. | 1980 | Doc | 17’ | 16mm CL | |
Amok | Souhel Ben Barka | 1982 | LM | 90’ | 35mm CL | Copro-Maroc-Guinée-Sénégal |
Naïtou, L’orpheline | Moussa K. Diakité | 1982 | Fiction | 90’ | 35mm CL | CCM Maroc |
Musiques de la Côte et Foutah Djalon | Y. Billon / R. Minangoy | 1986 | Doc | 52ʼ | 16mm CL | |
Musiques de la Forêt et de la HauteGuinée | Y. Billon / R. Minangoy | 1986 | Doc | 52ʼ | 16mm CL | |
L’eau Et La Sécheresse | Daouda Kéïta | 1987 | Doc | 26’ | 35mm CL | Studio DEFA pour FD-Babelsberg |
Séré, Le Témoin | Dansoko M. Camara | 1989 | Fiction | 90’ | 35mm CL | CCM Maroc |
Djémbéfola | Laurent Chevallier | 1991 | Doc | 65ʼ | 35mm CL | |
Allah Tantou | David Achkar | 1992 | Doc | 35mm CL | ||
Blanc D’ébène | Cheick Doukouré | 1992 | Lm | 90’ | 35mm CL | Coproduction France – Guinée |
Dénko | Mohamed Camara | 1992 | Fiction | 26’ | 35mm CL | |
D’Mba Malo | Sékoumar Barry | 1992 | Doc | 26’ | Vidéo | |
Le Ballon D’or | Cheick Doukouré | 1993 | Fiction | 93’ | 35mm CL | CHRYSALIDE FILMS s.a. |
Baga Guinée | Laurent Chevallier | 1994 | Doc. | Les Films d’Ici | ||
Belle de Guinée | Michel Gillot | 1994 | Doc | 25ʼ | Vidéo | |
L’enfant Noir | Laurent Chevallier | 1994 | LM | 90’ | 35mm CL | Coproduction France – Guinée |
Minka | Mohamed Camara | 1994 | CM | 26’ | 35mm CL | Ex Nihilo |
Quelque part vers Conakry | Françoise Ebrard | 1994 | Fiction | LES FILMS DE L’ECLUSE | ||
Tanun | Gahité Fofana | 1994 | Doc | 54ʼ | 35mn CL | Bafila Films–ONACIG |
Dakan | Mohamed Camara | 1995 | LM | 90’ | 35mm CL | |
Tèmèdy | Gahité Fofana | 1995 | Fiction | 10ʼ | 35mm CL | Bafila Films–Revue Noire |
Une Parole, un visage | Gahité Fofana | 1995 | Doc | 26ʼ | Beta SP | Bafila Films–Revue Noire |
Donka,r adioscopie dʼun hôpital africain | Thierry Michel | 1996 | Doc | 59ʼ | 35mm CL | |
Kity | David Achkar | 1996 | Doc | 52ʼ | Vidéo | |
Sansles Larmes de la Roche | M. A. Konaté | 1996 | Fiction | Vidéo | Beller Consult GmBH (KFW) | |
Mathias ou Le Procès des Gangs | Gahité Fofana | 1997 | Doc | 52ʼ | Vidéo | |
Rio Pongo | Daouda Kéïta | 1997 | Doc | 26ʼ | Vidéo | |
Kissino (Wanatoma) | Younouss Bah | 1998 | Doc | 52ʼ | Vidéo | |
Le Non de la Guinée au Général DeGaule | Valery Gaillard | 1998 | Doc | 90’ | 35mm CL |
Circus Baobab | Laurent Chevallier | 2000 | Doc | 100ʼ | 35mm CL | |
Immatriculation Temporaire | Gahité Fofana | 2000 | Fiction | 77ʼ | 35mm CL | ARTE France, Léo &C ie, Bafila |
Konorofili | Cheick F. Camara | 2000 | CM | 15ʼ | 35mm | |
LeSoleilsemaquille | Gahité Fofana | 2000 | Doc | 26ʼ | Bafila Films | |
Les Épouses | Oumou Barry | 2000 | LM | Vidéo | Ladies Management | |
Bèkunko | Cheick F. Camara | 2002 | Fiction | 35mm CL | ||
LʼEnfant Noir | Laurent Chevallier | 2002 | Fiction | 35mm CL | ||
Le Fleuve | Mama Kéïta | 2002 | Fiction | 35mm CL | ||
Voyage au Paysdes Peaux blanches | Laurent Chevallier | 2002 | LM | 35mm | ||
La Couverture | Alhoussein Sano | 2004 | Fiction | 90ʼ | Vidéo | Maxi-Plus Productions |
Sur les Traces du Syli | Gahité Fofana | 2004 | Doc | 4×26ʼ | Bafila Films | |
Un Matin Bonne Heure | Gahité Fofana | 2004 | Fiction | 74ʼ | 35mm CL | ARTE France – Bafila Films et
Key Light (France) |
Hadja Moï | Laurent Chevallier | 2005 | Doc. | |||
Il va pleuvoir su Conakry | Cheick F. Camara | 2005 | LM | HDV | En cours de tournage | |
La Traite des Enfants | Gahité Fofana | 2006 | DocuF. | 15ʼ | UNICEF, CNLTP, AmbaUSA et
Bafila Films |
|
Momo Wandel | Laurent Chevallier | 2006 | Doc. | Sombrero Production | ||
Tout l’Or du Monde | Robert Nugent | 2007 | Doc. | Trans Europe Films – Looking Glass Pictures Pty Ltd et Via Film | ||
Bamba | Alhoussein Sano | 2008 | Fiction | Vidéo | Maxi-Plus Productions | |
Amour en Larmes | Alhoussein Sano | LM | Vidéo | Maxi-Plus Productions | ||
Deuxième Bureau | Alhoussein Sano | Fiction | Vidéo | Maxi-Plus Productions | ||
Mercedes | Alsény Tounkara | CM | 16mm | |||
Sangblanc | Mohamed Fadi | Fiction | Vidéo |
Films de Réalisateurs Guinéens | |||||
N° | Titre | Réalisation | Année Durée | Support | Laboratoire Production |
1
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48
49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74
75 |
Mouramani
Festival de la Jeunesse a Bamako Proclamation de l’indépendance De gaule en Guinée Chants d’Afrique : Sory Kandia Kouyaté Premier Mai 1959 a Conakry Le Président Ahmed Sékou Toure Gaston Deferre en Guinée An II de la 1ere République Cet Hiver La Patrice Lumumba Plan Trienal Conférence Ghana-Guinée-Mali Images de Guinée Croisière de l’Amitié 1er Sommet de l’O.U.A a Addis Abeba Dans la Vie des Nations ,il ya des instants L’Etau Chuan Lai en Guinée L’imprevu Ballets Guineens Chants d’Afrique Troisième Sommet de O.U.A a Accra Une Femme Le Feu Vert Les Hommes de la danse Assainissement Koundara, Grenier a Riz Huit et vingt Trois Un Quart Miriam Makeba Peau Noire Mory Le Crabe Sergent Bokary Oulen Hier, Aujourd’hui et Demain La Guinée Guinée Les Ephémères :De 1 a 10 Mon ami Sissoko Equilibre Ames Perdues Les Amis Festival d’Alger Appendice du Festival d’Alger Journal De La Compagnie Agricole Riziculture Dans le Bagatai Visite au Centre de Caféier de N’Aekono ….Et Vint La Liberté Mamou – Faranah par Jean Lefèvre Hirde Diama
Guinéa Heute (Guinéa Today)
14 Mai 1970 a Conakry L’Afrique crea la danse An I Du 22 Novembre 1970 An II Du 22 Novembre 1970 Président Lazenky En Guinée Mme Tolbert En Guinée Hommage a Kwame Nkrumah Fidel Castro En Guinée Président Gowen En Guinée Kampala 72 (Kwame Nkrumah) Hommage A Ammilcar Cabral Festival 73 (1ere & 2eme parties) Un Grand-pere dans le vent Une Autre Vie Cheytane &% L’Université A La Campagne L’imam De La Mecque En Guinée Un Après-midi au Stade de 28 Septembre Sommet De Monrovia Hafia,Triple Champion D’Afrique L’Homme Et L’environnement L’éducation Sexuelle Naitou ,L’orpheline Blanc d’Ebeme Mercedes M-230 Quelques pages de la vie de Toussaint-L’Ouvert. L’Espoir |
Mamadou Toure
Berger J-L et Akin Louis Mikula Ljubo Louis Akin Mikula Ljubo Mikula Ljubo Gilbert Claude Syli-Cinéma Mikula Ljubo Bob Sow -Kalil Toure Mikula Ljubo Mikula Ljubo Mikula Ljubo Mikula Ljubo Naby Bangoura Mikula Ljubo Louis Akin Diagne Costades 1963 CM Alpha Adama S.Amadou Camara S.Amadou Camara Naby Bangoura Diagne Costades Diagne Costades Diagne Costades Sékoumar Barry Sékoumar Barry Diagne Costades Diagne Costades Diagne Costades Sékoumar Barry Louis Akin Diagne Costades M. Alpha Baldé (Marlon) M. Alpha Baldé (Marlon) Sylla Djibril Diagne Coetades S.Amadou Camara Sylla Djibril Gilbert Claude Minot Gilbert C.Minot Moussa Kémoko Diakité Moussa Kémoko Diakité Moussa Kémoko Diakité Sékoumar Barry M. Alpha Baldé (Marlon) Moussa Kémoko Diakité / Gerhard Jentsch Moussa Kémoko Diakité / Gerhard Jentsch Sylla Djibril Alpha Adama Gilbert Claude Minot Sékoumar Barry Gilbert Claude Minot Gilbert Claude Minot Moussa Kémoko Diakité Moussa Kémoko Diakité Gilbert Claude Minot Sékoumar Barry Gilbert Claude Minot Sekoumar Barry Alpha Adama Alpha Adama Mandiou Toure Moussa Kemoko Diakité Gilbert Claude Minot Moussa Kémoko Diakité Moussa Kémoko Diakité Moussa Kémoko Diakité Gilbert Claude Minot Gilbert Claude Minot Moussa Kémoko Diakité Cheick Doukoure Alseny Tounkara K.Conde et D.Keita Daouda Keita |
1953 CM
1957 20’ 1958 20’ 1958 20’ 1959 15’ 1959 30’ 19.. LM 19.. CM 1960 30’ 1960 35’ 1960 CM 1960 45’ 1960 20’ 1963 12’ 1963 30’ 1963 40’ 1963 105’ 1963 18’
1963 18’ 1964 10’ 1964 18’ 1965 12’ 1965 18’ 1965 CM 1966 20’ 1966 45’ 1966 40’ 1967 40’ 1967 45’ 1967 CM 1968 45’ 1968 100’ 1968 40’ 1968 45’ 1968 100’ 1968 40’ 1968 CM 1968 28’ 1968 40’ 1969 80’ 1969 CM 1969 35’ 1969 10’ 1969 10’ 1969 90’ 1969 CM 1970 24 min
1970 24 min
1970 10’ 1970 35’ 1971 75’ 1972 40’ 1972 15’ 1972 20’ 1972 70’ 1972 20’ 1972 20’ 1972 45’ 1973 90’ 1973 145’ 1973 15’ 1973 45’ 1975 LM 1975 120’ 1978 CM 1978 45’ 1978 45’ 1978 90 1980 20’ 1980 17’ 1982 90’ 1982 90’ 1983 14’ 1983 CM
1986 30’ |
35mm NB 35mm CL 16mm NB 35mm NB 16mm NB 16mm NB 35mm 16mm 16mm NB 35mm CL 16mm NB 35mm NB 16mm NB 16mm NB 16mm NB 16mm NB 16mm NB 35mm NB
35mm NB 35mm NB 35mm NB 16mm NB 35mm NB 16mm NB 35mm NB 16mm NB 16mm NB 35mm NB 35mm NB 16mm NB 35mm NB 35mm NB 35mm NB 35mm NB 16mm NB 35mm NB 16mm NB 35mm NB 35mm NB 35mm NB 16mm 35mm NB 35mm NB 35mm NB 35mm NB 16mm CL color
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Guinée CEDUST |
Films de Réalisateurs Guinéens | ||||||
N° | Titre | Réalisation | Année Durée | Support | Laboratoire | Production |
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L’eau Et La Sécheresse RTG 10 ans après Baro, le lac sacre
Bac ou Mariage Sere, le Témoin Les Merveilles de l’Acupuncture Ragazzi Allah Tantou D’mba Malo Denko Le Ballon d’or Minka Tanum Aube Nouvelle Prestation de Serment Un Cri dans le Sahel Messages des Femmes pour Beijing Une parole un visage Le soleil se maquille Temedy Dakan Kity Amour en Larmes Témoignages d’Estime 11ème commandement Mathias ou le proces des gangs David Achkar, une étoile filante 1998 Une Saison au Rio Pongo Kissino (wanatoma) Etre Femme aujourd’hui (Bi-Moussoya) Adressage de Conakry Le Jour de l’Elephant Pont de Fadoussaba Deuxième Bureau Avis de Recherche contre M.Bogue Wanted Excision Sans les Larmes de la Roche SOS Bantanko Les épouses Solidarité avec la Guinée Les percussions de Guinée L’Affaire de Tous Grossesse non désirée Sauver l’Enfant Solo et Marie Siba, le Routier Délit de Raclage Delit d’insalubrité Konorofili Balafola I.T ( Immatriculation Temporaire) Nyagassola – Site historique Le Bâtisseur Chronique d’UNE agression Guinée Destin – Destination touristique Société civile :Si on parlait…. Guinomar Violences Faites aux Femmes La Vie n’est pas compliquée La Femme guinéenne au-delà de l’alphabet SOS – Droit de l’Enfant Paris selon Moussa Croisade Anti-sida en Guinée Bekunko Le Djindjan Sambouyaya (Sit-com de 12 épisodes) Petite Enfance Douze métiers Safi-Coiffure (4 épisodes de 20 mn chacun) Le Fleuve (…comme une fracture) Sur la route du fleuve Bè Kunko Inspecteur Sori : Le Mamba Un matin Bonne Heure Bamba Il va pleuvoir sur Conakry Le sourire du serpent L’abscence One more vote for B. Obama 28 septembre, Année Zéro |
Daouda Keita Daouda Keita Cheick Doukouré Niane Fifi Tamsir Dansoko M. Camara Sekoumar Barry Mama Keita
David Achkar Sekoumar Barry Mohamed Camara Cheick Doukoure Mohamed Camara Gahite Fofana Daouda Keita Daouda Keita I. Martine Conde I. Martine Conde Gahite Fofana Gahite Fofana Gahite Fofana Mohamed Camara David Achkar Alhoussein Sano Daouda Keita Mama Keita Gahite Fofana Mama Keita Daouda Keita Younouss Bah I. Martine Conde M. A. Konaté Valery Gaillard M. A. Konaté Alhoussein Sano Moussa Kémoko Diakité I.Martine Conde M. A. Konaté M. A. Konaté Oumou Barry I. Martine Conde I. Martine Conde I. Martine Conde M. A. Konaté M. A. Konaté M. A. Konaté M. A. Konaté M. A. Konaté M. A. Konaté C.F.Camara Mohamed Camara Gahite Fofana Daouda Keita Daouda Keita Daouda Keita I. Martine Conde I. Martine Conde M. A. Konaté M. A. Konaté M. A. Konaté Moussa Kémoko Diakité Moussa Kémoko Diakité Cheick Doukoure Moussa Kémoko Diakité Cheick F. Camara Daouda Keita I. Martine Conde M. A. Konaté Younouss Bah Sékou Tidiane Camara Mama Keita Mama Keita Cheick F. Camara Sidibé Mamady Gahite Fofana Alhoussein Sano Cheick F. Camara Mama Keita Mama Keita Mama Keita Gahite Fofana |
1987 26’
1987 30’ 1988 48’ 1988 50’ 1989 90’ 1990 CM 1991 90’ 1992 52’ 1992 26’ 1992 26’ 1993 93’ 1994 26’ 1994 52’ 1994 42’ 1994 8’ 1994 32’ 1995 CM 1995 26’ 1995 13’ 1995 12’ 1995 90’ 1996 53’ 1996 90’ 1997 68’ 1997 90’ 1997 50’ 1998 26’ 1998 26’ 1998 52’ 1997 26’ 1998 CM 1998 90’ 1999 CM 1999 90’ 1999 CM 1999 CM 1999 CM 2000 40’ 2000 90’ 2000 13’ 2000 15’ 2000 22’ 2000 40’ 2000 40’ 2000 40’ 2000 40’ 2000 40’ 2000 40’ 2000 15’ 2000 26’ 2000 74 2001 26’ 2001 140’ 2001 45’ 2001 13’ 2001 26’ 2001 27’ 2001 52’ 2001 40’ 2002 CM 2002 CM 2002 90’ 2003 CM 2003 26’ 2003 13’ 2003 CM 2003 40’ 2003 52’ 2003 CM 2003 90’ 2004 26’ 2004 2005 26’ 2005 77 2006 90’ 2006 90 2006 90 2009 90 2009 52’ 2011 52’ |
35mm CL Vidéo 16mm CL Vidéo 35mm CL Vidéo 35mm CL 35mm CL Video 35mm CL 35mm CL 35mm CL 35mm CL Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo 35mm CL 35mm CL Video Vidéo Vidéo 35mm CL Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo 35mm CL Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Video Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo 35mm CL 35mm CL 35mm CL Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo 35mm CL Video 16mm CL Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo Vidéo 35mm CL Vidéo
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Studio DEFA pour FD – Babelsberg Guinée
France France CCM – Maroc Guinée France France Guinée Franc France France France Guinée Guinée Guinée Guinée France France France France France Guinée Guinée France France France Guinée France Guinée Guinée France Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée France France France Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée Guinée France Guinée France Guinée Guinée Guinée France Guinée France France France France France Guinée France France France France Guinée |
CEDUST
Auteur Ecran de Guinée
Famille LR Ways Productions
Chrysalide Films Ex-Nihilo Prod bafila films RTG RTG Stimulus Com Stimulus Com Revue Noire Revue Noire Revue Noire
Famille Maxi-plus RTG Renaissance bafila films/AIP Renaissance Adama Films La 8 Stimulus Com FG-Onacig Les Films d’ici iné Sud Vidéo Maxi-plus Nova Plus Stimulus Com Kiné Sud Vidéo Kiné Sud Vidéo Ladies Management Stimulus Com Stimulus Com Stimulus Com Kiné Sud Vidéo Kiné Sud Vidéo Kiné Sud Vidéo Kiné Sud Vidéo Kiné Sud Vidéo Kiné Sud Vidéo
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Renaissance Renaissance Renaissance bafila films |
PRODUCTION
OFFICE NATIONAL DU CINEMA GUINEEN (ONACIG)
Mohamed Camara, Directeur BP 1237 CONAKRY
Guinée
tel.1 +224 30 44 31 22
tel.2 +224 46 41 47 97
Office National du Cinéma, de la Vidéo et de la Photo (ONCVP)
Organisme du ministère de l’information et de la communication
Par décret du président de la République par inté- rim et président de la Transition, le général Sékouba Konaté, publié le jeudi 25 mars 2010, ont été nommés
- Directeur général de l’office national du cinéma, de la vidéo et de la photographie (ONACIG), monsieur Mohamed Camara, cinéaste (confirmé dans ses fonctions);
- Directeur général adjoint de l’office national du cinéma, de la vidéo et de la photographie (ONACIG), monsieur Gahité Fofana, Cinéaste (en remplacement de M. Nabika SYLLA)
L’ONACIG porte le nom de Office National du Cinéma, de la Vidéo et de la Photo (ONCVP) dans le décret N° D /221/PRG/CNDD/SG PRG/2009 signé à Conakry, le 09 novembre 2009 par le Capitaine Moussa Dadis CAMARA,
Président de la République, Chef de l’Etat, Prési- dent du Conseil National pour la Démocratie et le Développement, Commandant en Chef des Forces Armées (où Mohamed Camara est confirmé comme Directeur Général).